Les musulmans de Belgique contestent l’interdiction de l’abattage rituel

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Le Bureau de l’Exécutif des Musulmans de Belgique (EMB) et le Conseil de coordination des institutions islamiques de Belgique envisagent un recours devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) à la suite de l’arrêt rendu jeudi par la Cour constitutionnelle sur l’interdiction de l’abattage rituel, font savoir les organisations vendredi dans un communiqué. Le Congrès juif européen a aussi réagi, exprimant son «profond regret» quant à cette décision.Pour les organisations musulmanes, «les techniques actuelles d’abattage religieux constituent une alternative à part entière à l’étourdissement des animaux et sont parfaitement compatibles avec les exigences de santé publique, de sécurité alimentaire et de bien-être animal». Et d’ajouter «l’obligation d’étourdissement, en revanche, n’est qu’une mesure symbolique émotionnelle, qui sert simplement - au détriment des minorités religieuses - à apaiser la conscience du consommateur moyen et à occulter la réalité que les animaux sont élevés comme objets de consommation dans les méga-étals industriels.»«La décision de la Cour constitutionnelle envoie un message très clair aux Juifs de Belgique. Nous rejetons vos pratiques religieuses, vos droits sont secondaires par rapport à ceux des animaux», a pour sa part réagi Moshe Kantor, président du Congrès juif européen (CJE). «Dans un pays qui autorise la chasse sportive et de nombreuses autres pratiques sans que cela ne pose de problème par rapport au bien-être animal, il ne fait aucun doute que la motivation de cette législation est de cibler les minorités, et non de protéger les animaux. Elle est discriminatoire à l’égard des Juifs», a-t-il ajouté.La Cour constitutionnelle a rejeté jeudi les recours introduits contre l’interdiction wallonne et flamande de l’abattage d’animaux sans étourdissement préalable. Cette obligation générale de prévoir un étourdissement de l’animal (éventuellement réversible) est en vigueur dans les deux Régions depuis 2019. Des associations religieuses islamiques et des personnalités de la communauté juive s’étaient tournées vers la Cour constitutionnelle pour tenter de faire annuler les décrets concernés.Le Comité de Coordination des Organisations Juives de Belgique (CCOJB), qui était partie requérante, parlait quant à lui d’un «retour à la case départ» jeudi en réaction à la décision. Pour le CCOJB, la Cour constitutionnelle «refuse de protéger les minorités religieuses».

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