
"El Khabar" a été le premier à révéler les intentions cachées de l'ancien président de la Fédération algérienne de football, Kheïreddine Zetchi, lorsqu'il a transféré trois jeunes joueurs de son club, l'Atlético Paradou, vers des clubs qataris en février 2023. Il s'agit de deux diplômés de l'académie de la FAF : Omar Rafik, qui a rejoint le club qatari Al-Shamal, et Fouad Hanfouk, qui s'est engagé avec Al-Mu'aidar, ainsi qu'un troisième joueur, Abdelghani Laâlam, qui a signé avec Al-Markhiya.
Dans un contexte de polémique autour d'un possible projet de naturalisation de ces jeunes talents par le Qatar, notamment du joueur prometteur Hamoudi Omar Rafik, qui avait des offres européennes et avait réussi ses essais avec le club espagnol Real Valladolid fin 2021 aux côtés de Mohamed Boukrom, Salah Zaoui et Ounis Bouzehzah, la FAF avait publié un communiqué à ce sujet sur son site officiel. À l'époque, "El Khabar" avait recueilli les déclarations du père d'Omar Rafik, qui avait dissipé toutes les craintes en affirmant catégoriquement qu'il s'opposait fermement à la naturalisation de son fils et refusait qu'il joue pour une autre sélection que celle de l'Algérie.
Le père du jeune talent Omar Rafik était allé encore plus loin, affirmant qu'il se rendrait lui-même au Qatar pour ramener son fils en Algérie s'il manifestait l'intention de changer de nationalité sportive. Cependant, il avait également reconnu que Kheïreddine Zetchi, alors président de la FAF et propriétaire de l'Atlético Paradou, ne l'avait pas informé des détails de la transaction conclue avec les Qataris pour le transfert de son fils, bien que ce dernier n'ait pas encore atteint l'âge de 19 ans et soit toujours sous la tutelle parentale.
Deux ans après le transfert de Mohamed Omar Rafik à Al-Shamal, sa récente démarche visant à contacter la FAF pour être dispensé de représenter l'équipe nationale algérienne vient contredire les déclarations de son père et renforce la thèse de sa naturalisation. Le joueur, formé à l'académie de la FAF, brille cette saison dans le championnat qatari et fait l'objet d'une grande attention médiatique au Qatar, un pays qui cible depuis des années les talents nord-africains en vue de leur naturalisation.
Dans ses précédentes publications, "El Khabar" avait également relayé les déclarations de Mohamed Far, président du club Safa Khemis, qui avait appelé les autorités à intervenir et à enquêter pour empêcher la naturalisation de joueurs formés à l'académie de la FAF. Il avait accusé Kheïreddine Zetchi d'avoir transféré ces joueurs à l'Atlético Paradou avant de les vendre dans une transaction "suspecte" aux Qataris.
Plus inquiétant encore, le président de Safa Khemis avait alerté sur l'implication d'un agent marocain dans l'affaire et révélé que Mohamed Omar Rafik, qui avait évolué sous les couleurs de Safa Khemis, était sur le point de rejoindre le Real Valladolid en Espagne. Il avait affirmé détenir toutes les preuves documentaires confirmant ses déclarations.
Pour clarifier la situation concernant Mohamed Omar Rafik et les rumeurs sur un éventuel changement de nationalité sportive, en vue de représenter l'équipe du Qatar, nous avons recontacté son père, Abdelghani Omar Rafik, ce samedi.
Celui-ci a assuré à "El Khabar" que toutes les informations sur la naturalisation de son fils et son choix de représenter le Qatar "sont infondées". Il a précisé qu’"Il veut simplement se concentrer sur son évolution et améliorer son niveau avec Al-Shamal. Il n'a pas reçu d'invitation de la part de la FAF, et sa présence sur la liste élargie ne signifie pas forcément qu'il figurera dans la liste finale du sélectionneur national Vladimir Petković pour le stage de mars."
Néanmoins, son ton semblait bien moins affirmatif qu'au moment où l'affaire avait éclaté. À l'époque, il déclarait : "Il n'y a aucun projet de naturalisation pour mon fils, et s'il reçoit une convocation pour l'équipe nationale algérienne, je me rendrai moi-même au Qatar pour le ramener en Algérie."