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Alors que la fin du tunnel semble encore lointaine concernant les tensions entre l'Algérie et la France, des députés français, dont certains d'origine algérienne, ont annoncé une initiative visant à apaiser les relations et à les éloigner des conflits politiques internes en France.
Le journal La Provence, publié à Marseille dans le sud de la France, a rapporté samedi dernier les détails de cette initiative, qui a eu lieu à l'occasion du renouvellement du groupe d'amitié franco-algérienne à l'Assemblée nationale.
Le groupe est désormais présidé depuis le 6 mars par le député socialiste du département des Bouches-du-Rhône, Laurent Lhardit, qui a succédé à son prédécesseur, le député Belkhir Belhaddad. Ce groupe comprend 45 députés, principalement issus des départements du sud, parmi lesquels trois sont d'origine algérienne : Sabrina Sebaihi du parti "Europe Écologie Les Verts", Fatiha Khouya Hachi du Parti socialiste et Idir Boumerdès de "La France Insoumise".
Selon La Provence et concernant les relations entre les deux pays, Laurent Lhardit a déclaré qu'elles sont "actuellement tendues en raison de l'incarcération de l’écrivain Boualem Sansal et de l'affaire des obligations de quitter le territoire français OQTF", appelant à "éviter des conflits politiques internes". Le Premier ministre François Bayrou poursuit Bruno Retailleau, qui tente à son tour de rallier le soutien du Rassemblement national, a-t-il ajouté.
Selon lui, l’escalade de la crise engagée par Bayrou, et particulièrement par le ministre de l'Intérieur Retailleau, répond à des calculs politiques visant à gagner des voix de l'extrême droite en vue des élections présidentielles de 2027.
Lhardit a également précisé que "Marseille compte 300.000 personnes d'origine algérienne et des pieds-noirs, ainsi que d'autres personnes ayant des liens avec l'Algérie", ajoutant qu'il était "de notre devoir de souligner l'importance de cette relation, à un moment où chaque pays européen doit déterminer sur quel allié il peut réellement compter".
Selon le même article, Lhardit a indiqué que les premières étapes que son groupe mettrait en œuvre pour favoriser les relations bilatérales consistent à "poursuivre les travaux sur la mémoire et à renforcer les échanges économiques, notamment via les routes maritimes entre Marseille et les ports algériens".