L’Algérie met fin aux prises en charge médicales à l’étranger pour certaines spécialités afin de rationaliser les dépenses.
Djeghri Abdelhafid directeur des prestations à la Caisse Nationale des Assurés Salariés (CNAS), a annoncé ce lundi l'arrêt des transferts médicaux à l’étranger dans plusieurs spécialités, dans le but de rationaliser les dépenses, qui s’élèvent à environ 650 milliards de dinars par an pour couvrir les besoins de près de 30 millions de bénéficiaires du système de sécurité sociale.
Lors de son intervention sur les ondes de la Chaîne 1 de la Radio Algérienne, Djeghri a précisé que cette mesure concerne essentiellement les maladies cardiovasculaires, sauf dans des cas exceptionnels, soulignant la signature d’accords avec 50 établissements hospitaliers privés spécialisés dans ce domaine.
Il a ajouté que la spécialité de neurochirurgie a également été intégrée localement grâce aux avancées du système de santé national, ce qui permet aux patients de recevoir leurs soins tout en restant proches de leur famille.
Plus de 2 050 patients atteints de cancer ont bénéficié d’une prise en charge complète, y compris les non-assurés, conformément aux instructions du Président de la République.
Mise à jour de la carte Chifa en pharmacie
Djeghri a également annoncé le lancement d’un service de mise à jour de la carte Chifa dans les pharmacies, dans un souci d’amélioration des services pour les 7 millions de travailleurs affiliés à la CNAS.
Actuellement, plus de 13.000 pharmacies sont conventionnées avec la CNAS dans le cadre du système du tiers payant, garantissant une couverture médicale continue, notamment pour les 5,8 millions de patients atteints de maladies chroniques enregistrés en 2024.
Le responsable a indiqué que la CNAS œuvre à élargir ses conventions pour inclure davantage d’établissements spécialisés tels que ceux dédiés à la chirurgie cardiovasculaire, à la dialyse et au transport sanitaire.
Des chiffres impressionnants
Le directeur central des prestations à la Caisse nationale des salariés (CNAS), Abdelhafid Djeghri, a révélé que les dépenses liées aux médicaments ont atteint environ 298 milliards de dinars algériens en 2024. Par ailleurs, les indemnités versées pour les congés maladie, les accidents de la route, les maladies professionnelles, la maternité et l’invalidité ont dépassé 550 milliards de dinars. À cela s’ajoute une contribution supplémentaire de 150 milliards de dinars au financement de la santé publique.
Djeghri a précisé que la CNAS a remboursé un million d’ordonnances, dont 98 % via le système du tiers payant. Il a ajouté que les dossiers médicaux dépassant 5 000 dinars peuvent être remboursés directement, après étude du dossier médical selon la situation du patient.
7 500 médicaments locaux remboursables
La liste des médicaments remboursables est révisée chaque mois par une commission nationale multisectorielle, conformément au décret de 2008. Actuellement, elle comprend plus de 7 500 médicaments de fabrication locale et plus de 1 600 médicaments importés.
Djeghri a affirmé que le système de sécurité sociale algérien est parmi les meilleurs au monde, couvrant 90 % de la population, alors que de nombreuses organisations internationales estiment qu’un taux de couverture de 50 % est déjà acceptable.
Il a enfin lancé un appel aux employeurs pour qu’ils augmentent la part des cotisations des travailleurs, soulignant que rationaliser les dépenses ne signifie pas nécessairement les réduire, mais plutôt les utiliser de manière plus efficace, en coopération avec les médecins et spécialistes, pour assurer la pérennité du système national de sécurité sociale.
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