Le ministre d’État, ministre de l’Énergie Mohamed Arkab, s’est entretenu ce mercredi par téléphone avec son homologue syrien, Mohamed El-Bachir, pour discuter des moyens de renforcer et de développer la coopération bilatérale dans le secteur de l’énergie.
Les discussions ont particulièrement porté sur la production, le transfert et la distribution d’électricité, ainsi que sur la maintenance des réseaux et des équipements électriques. À ce titre, les deux parties ont souligné le caractère stratégique de ce partenariat. Il a été décidé d’envoyer une équipe composée de cadres, d’experts et de techniciens du groupe Sonelgaz en Syrie pour évaluer sur le terrain l’état du secteur électrique syrien, identifier les défis actuels et proposer un plan d’action détaillé pour soutenir les capacités locales.
Dans le cadre de l’échange d’expertise et du renforcement des compétences, le ministre algérien a également exprimé la prédisposition de l’Algérie d’accueillir une équipe de techniciens syriens pour une formation spécialisée dans les domaines de l’électricité et du gaz, assurée par les instituts du groupe Sonelgaz.
Les deux ministres ont réaffirmé leur volonté commune d’élargir cette coopération à d’autres domaines d’intérêt mutuel, notamment les hydrocarbures, les mines et les énergies renouvelables. Ils ont insisté sur la nécessité de concrétiser cette coopération à travers des projets concrets à vocation structurante et durable.
Ils ont également mis l’accent sur l’importance d’intensifier les échanges de visites entre experts et institutions concernées, et de mettre en œuvre des mécanismes efficaces de transfert de compétences et de savoir-faire.
Selon le communiqué, cette initiative s’inscrit dans le prolongement des résultats de la visite effectuée à Damas le 10 février 2025 par le ministre des Affaires étrangères algérien, en tant qu’émissaire spécial du président Abdelmadjid Tebboune.
La Syrie connaît actuellement une grave crise énergétique, marquée par des coupures quasi permanentes d’électricité. Faute de solutions durables, la population dépend de moyens limités qui ne couvrent pas les besoins de base. En 2025, la capacité réelle de production d’électricité en Syrie est estimée à environ 1.500 MW, avec des pointes possibles atteignant 3.000 MW, alors que le pays aurait besoin de plus de 10.000 MW pour satisfaire ses besoins essentiels.
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