Economie

Reprise du secteur industriel algérien en 2024

L’analyse des performances par périodes révèle que les meilleures performances ont été enregistrées dans les industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques, électriques et électroniques

  • 30
  • 2:40 Min

La production industrielle du secteur public national a enregistré une croissance significative de +4,8 % au quatrième trimestre 2024, portant la croissance annuelle moyenne à +3,7 %. Cette progression reflète une performance positive de plusieurs branches industrielles qui ont vu leur production s’améliorer durant cette période.

Selon un rapport de l’Office national des statistiques (ONS) portant sur les indicateurs de la production industrielle, le secteur industriel public algérien a connu une année 2024 globalement positive, avec une croissance annuelle moyenne de 3,7 %, et une hausse remarquable de 4,8 % au dernier trimestre. Cette dynamique s’est principalement manifestée dans les secteurs non liés aux hydrocarbures, avec un indice de production (hors hydrocarbures) en hausse de 5,0 % sur l’année, confirmant leur rôle moteur dans la croissance économique.

Parmi les secteurs en tête, les industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques, électriques et électroniques (ISMMEE) ont affiché une reprise marquée de +25,1 % au T4, après plusieurs trimestres de recul. Cette amélioration est attribuée à une hausse de la demande pour les équipements et à des politiques de soutien industriel. Le secteur des mines et carrières a également rebondi avec +14,9 %, tandis que les matériaux de construction ont connu une croissance de +15,5 %, la plus élevée depuis mi-2023, témoignant d’une forte reprise dans le bâtiment et les travaux publics. Le secteur de l’énergie a maintenu sa stabilité, enregistrant une croissance de +5,6 %, proche de celle de l’année précédente.

En revanche, certains secteurs ont connu des difficultés. Le secteur des hydrocarbures a poursuivi sa tendance baissière, avec un recul de -1,4 % au T4, amorcé dès le deuxième trimestre. Cette baisse pourrait être liée à la volatilité des prix internationaux ou à une baisse de la production. L’industrie agroalimentaire a chuté de -12,8 %, à l’inverse de la croissance observée à la même période en 2023, probablement en raison de perturbations dans les chaînes d’approvisionnement ou d’un recul de la demande locale. Quant au secteur bois-papier, il continue de se contracter, bien que de manière plus modérée, avec une baisse de -1,0 % au dernier trimestre.

L’analyse trimestrielle montre que les meilleures performances au quatrième trimestre ont été réalisées par les ISMMEE (+25,1 %) et les mines-carrières (+14,9 %), tandis que les plus faibles ont concerné les industries agroalimentaires (-12,8 %) et les hydrocarbures (-1,4 %). Sur l’ensemble de l’année, les secteurs les plus dynamiques sont les matériaux de construction (+9,8 %), les mines-carrières (+9,3 %) et le textile (+15,8 %), alors que les hydrocarbures (0,0 %) et le bois-papier (-9,7 %) ferment la marche.

Ces résultats mettent en évidence que les industries manufacturières non pétrolières ont été le principal moteur de croissance en 2024, tandis que les secteurs liés aux ressources naturelles ont affronté des défis structurels et conjoncturels. Le rapport recommande d’accroître les investissements dans les secteurs non pétroliers à forte croissance, comme les matériaux de construction et l’énergie, tout en traitant les faiblesses des secteurs en déclin, notamment les hydrocarbures et l’agroalimentaire, afin d’assurer la durabilité de la croissance industrielle.

En conclusion, bien que le tableau reste contrasté, la tendance générale reste positive, avec une reprise confirmée dans plusieurs branches industrielles clés, ce qui soutient les perspectives de croissance économique pour 2025