Divergences autour d’un accord à Soueïda

L’agence de presse syrienne (SANA) a confirmé, ce mercredi, qu’un accord de cessez-le-feu a été conclu à Soueïda, avec la mise en place de barrages sécuritaires dans la ville et son intégration complète dans l’État syrien.

Citant une source au ministère syrien de l’Intérieur, l’agence officielle a indiqué que tous les éléments que l’État syrien qualifie de « hors-la-loi » ont été évacués de toute la ville.

De son côté, Le chef des druzes musulmans unis, Cheikh Youssef Jarbou, a confirmé qu’un accord de cessez-le-feu a été conclu avec le gouvernement syrien.

Le Cheikh Youssef Jarbou a précisé, selon « la Télévision Syrienne », que l’accord stipule l’intégration complète de Soueïda dans l’État syrien, la confirmation de sa souveraineté sur l’ensemble de la province, la réactivation et la récupération de toutes les institutions de l’État, ainsi que la garantie de tous les droits des citoyens conformément aux lois de justice et d’égalité.

Il a insisté sur la nécessité de former une commission d’enquête pour examiner les violations qui ont eu lieu, indemniser les victimes et réparer les préjudices. Il a ajouté que la sécurisation de la route reliant Damas à Soueïda et la garantie de la sécurité des citoyens relèvent de la responsabilité de l’État.

Youssef Jarbou a également affirmé que l’armée se retirera dans ses casernes et que la sécurité intérieure sera activée, avec des barrages sécuritaires assurés par les fils et officiers honorables de la province.

En revanche, Hikmat al-Hijri, l’un des guides spirituels druzes de Soueïda, a démenti l’existence de tout accord avec le gouvernement syrien concernant un cessez-le-feu ou l’intégration de la province dans l’État, et ce, quelques heures après l’annonce par le ministère de l’Intérieur d’un accord global.

À noter que les forces du gouvernement syrien étaient entrées dans la ville de Soueïda, à majorité druze, hier mardi, afin de superviser la mise en œuvre d’un cessez-le-feu convenu avec les notables et dignitaires de la ville, après des affrontements avec des tribus bédouines locales ayant causé la mort de dizaines de personnes.

La « Syrian Network for Human Rights » a documenté la mort d’au moins 169 personnes dans la province de Soueïda, dont 5 enfants et 6 femmes, ainsi que des blessures de gravité variable pour au moins 200 autres personnes, depuis le 13 juillet 2025.

On doit noter que l’entité sioniste a mené aujourd’hui une série de raids sur des sites à Soueïda et à Damas et que l’armée d’occupation a affirmé qu’elle est « engagée dans une alliance profonde avec les frères druzes ».