Mesure surprise du Qatar

Le ministère des Affaires étrangères du Qatar a annoncé, ce lundi soir, la suspension temporaire du trafic aérien dans l’espace aérien qatari, "par souci de la sécurité des citoyens, des résidents et des visiteurs".

Dans un communiqué, le ministère a précisé que cette mesure, la première depuis le début du conflit entre l’entité sioniste et l’Iran, s’inscrit dans le cadre d’un ensemble de mesures préventives prises en fonction de l’évolution de la situation dans la région. Les autorités officielles surveillent la situation de près et en continu, en coordination avec les partenaires régionaux et internationaux.

Le ministère a réaffirmé que "la sécurité de toutes les personnes présentes sur le territoire de l’État du Qatar reste une priorité absolue" et que le pays n’hésitera pas à prendre toutes les mesures nécessaires à cet effet.

Cette décision intervient alors que le chef d’état-major iranien, Abdolrahim Mousavi, a promis une "riposte ferme et décisive" aux frappes américaines ayant ciblé des installations nucléaires en Iran.

Dans une déclaration retransmise par la télévision iranienne ce lundi, Mousavi a estimé que l’action du président américain "découle du désespoir et vise à sauver son agent dans la région, à savoir l’entité israélienne".

Dans le même temps, l’agence Reuters a rapporté, citant deux responsables américains, que les services de renseignement des États-Unis estiment que l’Iran pourrait lancer prochainement des attaques de représailles contre les forces américaines au Moyen-Orient.

L’un des deux responsables, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a déclaré que ces attaques pourraient survenir "dans un délai d’un à deux jours".

L’ambassade des États-Unis au Qatar a par ailleurs émis ce lundi une alerte sans précédent à l’attention des ressortissants américains, les appelant à "rester chez eux et à éviter tout déplacement non essentiel jusqu’à nouvel ordre". L’ambassade a précisé que cette mesure était "préventive", sans fournir de détails sur la nature des menaces potentielles.

Les États-Unis disposent de plusieurs bases militaires dans les pays du Golfe, notamment la base aérienne d’Al-Udeid au Qatar, considérée comme la plus grande base militaire américaine au Moyen-Orient.

Suite aux récentes frappes américaines, Ali Akbar Velayati, conseiller du guide suprême iranien Ali Khamenei, a menacé en affirmant que l’Iran considère désormais les bases utilisées par les États-Unis pour frapper ses installations nucléaires comme "des cibles légitimes", ajoutant que "les États-Unis n’ont plus leur place au Moyen-Orient".