La mission non permanente de l’Algérie au Conseil de sécurité de l’ONU s’achève demain, après deux années marquées par des interventions, des négociations et la participation active à la gestion de crises et conflits internationaux. À la tête de la mission, l’ambassadeur permanent d’Algérie à l’ONU, Amar Bendjama, s’est imposé comme une figure centrale de cette diplomatie exigeante.
Le retour de l’Algérie au Conseil de sécurité, après sa précédente participation au début des années 2000, s’est effectué dans un contexte international complexe, marqué notamment par l’escalade à Gaza, la question palestinienne, les conflits au Soudan et en Ukraine, ainsi que la situation au Sahara occidental. Ces dossiers ont placé l’Algérie devant un défi diplomatique de taille, exigeant un discours précis et une équipe capable de traduire la politique étrangère algérienne avec cohérence et efficacité.
Au cours de ce mandat, Amar Bendjama a marqué par la force de ses interventions, ses initiatives et ses projets de résolutions, reflétant les aspirations des pays africains et arabes, malgré les positions divergentes de certaines nations s’éloignant du consensus.
Son engagement a été particulièrement visible lors des sessions consacrées à la situation à Gaza. Bendjama n’a pas hésité à qualifier clairement les actions israéliennes, dénonçant ce qu’il a décrit comme une « extermination » et confrontant directement le représentant israélien avec la réalité de la famine, de la privation et de la souffrance des enfants de Gaza. Ces moments forts ont été largement relayés par les médias internationaux.
Dans un contexte de tensions et de divergences internationales importantes, Bendjama a su gérer son équipe avec professionnalisme, combinant relations publiques et lobbying pour défendre la position de l’Algérie et celle du groupe arabe et africain au Conseil. Malgré des tentatives de discrédit visant à présenter un changement de position de l’Algérie, l’ambassadeur a su maintenir une ligne cohérente et ferme.
Son travail a été reconnu par le site PassBlue, spécialisé dans l’actualité diplomatique onusienne, qui l’a élu « Diplomate de l’année ». Le site souligne notamment son engagement en faveur de la Palestine et la défense de la position du Sud dans le cadre du Conseil de sécurité au cours des deux années du mandat algérien. Bendjama a insisté pour rappeler que ce qui se déroule à Gaza n’est pas seulement un conflit, mais une atteinte grave à la vie et à l’humanité.
Grâce à cette diplomatie active, l’Algérie a réussi à obtenir un large soutien pour plusieurs projets de résolution, en particulier ceux relatifs au cessez-le-feu à Gaza, à l’acheminement de l’aide humanitaire et à la protection des activités de l’UNRWA dans les territoires palestiniens occupés.
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