Election d’un nouveau secrétaire général du RND

Les participants au 7e congrès du Rassemblement National Démocratique (RND) ont élu, aujourd’hui, Monder Bouden nouveau secrétaire général du parti. Il succède à Mustapha Yahi, qui assurait l’intérim depuis la nomination de Tayeb Zitouni au gouvernement en 2023.

L’élection de Bouden s’est faite par consensus. Il avait déjà été chargé de la gestion des affaires du parti après la démission soudaine de Mustapha Yahia il y a un mois et demi, ce dernier ayant été nommé à la tête d’un organisme scientifique. L’arrivée de Bouden à la direction du RND était attendue, d’autant plus qu’il devient le plus jeune secrétaire général depuis la création du parti en 1997.

Le congrès se tient au Palais des Congrès Abdelatif Rahal à Alger, en présence du ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, et du ministre de la Justice, Lotfi Boudjemaa. Plus de 2500 délégués y participent, ce qui représente la plus forte mobilisation depuis la fondation du parti, avec une représentativité inédite de la jeunesse, selon les organisateurs.

Dans son discours, Monder Bouden a indiqué que les jeunes représentent plus de 34 % des participants, soit plus de 800 militantes et militants issus de diverses catégories. Il a qualifié cette participation d’« évolution qualitative » traduisant « la renaissance d’un parti renouvelé qui ne considère pas la jeunesse comme une simple cible électorale, mais comme un véritable partenaire dans la construction du pays ».

Bouden a également souligné que cette large implication des jeunes est « le fruit d’une vision réformatrice lucide initiée par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui a fait de la jeunesse un axe central du projet de l’Algérie nouvelle ».

S’agissant des orientations politiques du RND, Bouden a affirmé : « Nous ne voulons pas d’un parti d’allégeance aveugle, ni d’un parti d’arrogance et de supériorité. Nous voulons un parti de rencontre et de consensus, qui s’adresse à tous les Algériens, y compris ceux qui ne partagent pas nos points de vues, sans jamais tourner le dos à l’État, mais en l’accompagnant, en le conseillant et en se tenant à ses côtés dans les moments difficiles. »

 « Il n’y a pas de libertés sans État, et pas d’État sans libertés. » Et d’enchaîner : « Nous sommes pour le renforcement d’un État fort par son économie, respecté grâce à son armée, un État moderne qui garantit les libertés et préserve la souveraineté nationale, un État fidèle à ses principes et à ses positions, qui défend les peuples faibles, opprimés et spoliés, au premier rang desquels le peuple palestinien et le peuple sahraoui», a ajouté le nouveau secrétaire général.

Sur le plan organisationnel, Bouden a annoncé : « Dès la fin de ce congrès, nous lancerons une campagne nationale de restructuration organisationnelle et idéologique du parti, afin d’améliorer nos chances lors des prochaines échéances électorales et de rétablir le rôle central du RND sur la scène politique nationale».

Et de conclure : « Nous ne serons pas un simple écho du pouvoir, mais un partenaire national qui porte de bons conseils. Nous ne serons pas un parti d’occasion, mais un parti des étapes et des transformations. Le RND restera un parti de l’État, et non du pouvoir, une voix de la raison, un pont du consensus et un carrefour des compétences».