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La cour de Paris approuve la libération d’un membre du GIA

L’un des auteurs présumés des attentats de 1995 à Paris sera expulsé vers l’Algérie si celle-ci accepte de l’accueillir

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La Cour d’appel de Paris a donné son feu vert à la libération conditionnelle de Boualem Bensaïd, ex-membre présumé du Groupe islamique armé (GIA), sous réserve de son expulsion vers l’Algérie, dont il possède la nationalité. Sa remise en liberté est prévue pour le 1er août prochain, a rapporté l’Agence France-Presse, citant une source judiciaire.

Âgé de 58 ans, Boualem Bensaïd est considéré par la justice française comme l’un des auteurs des attentats sanglants survenus dans la capitale française durant l’été 1995, notamment l’attentat à la bombe dans la station de RER B station Saint-Michel, le 25 juillet, qui avait fait 8 morts et une centaine de blessés. Il est également poursuivi pour sa participation présumée à l’attentat de la station Maison Blanche le 6 octobre, ainsi qu’à l’attentat avorté contre la station Musée d’Orsay, le 17 octobre de la même année. Ces attentats avaient été revendiqués par le GIA, une organisation armée née en Algérie en 1992 à la suite de l’annulation des élections législatives.

Arrêté à la fin de l’année 1995, Bensaïd a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 2002, une peine confirmée en appel en 2003. Il a toujours nié son implication dans les attentats ainsi que toute appartenance au GIA.

Au fil des années, ses avocats ont introduit plusieurs demandes de libération conditionnelle ou de révision du jugement, toutes rejetées jusqu’à présent. La dernière remonte à mars 2022, suivie d’une nouvelle tentative en 2025, dans un contexte marqué par une forte tension diplomatique entre Alger et Paris.

Selon des avocats algériens interrogés par El Khabar, cette libération reste conditionnelle à l’accord préalable de l’Algérie pour accueillir son ressortissant. Faute de quoi, la décision pourrait être reportée, voire annulée. Ce point reste sensible, d’autant que les relations entre les deux pays ont été ébranlées ces dernières années par le refus d’Alger d’accepter le retour de certains de ses ressortissants que Paris considère comme des "menaces pour la sécurité publique", selon les termes employés par le ministre français de l’Intérieur.