Les groupes parlementaires du Conseil de la nation ont officiellement désigné, ce lundi, le sénateur du tiers présidentiel, Azouz Nasri, comme nouveau président de la chambre haute du Parlement, en remplacement de Salah Goudjil.
La cérémonie d’installation s’est déroulée en présence du président sortant, du ministre des Relations avec le Parlement, et sous la présidence du sénateur Hamma Chouchane, premier président de cette institution créée au début des années 1990, et issu de la génération de l’indépendance.
Dans leurs interventions, les représentants des groupes parlementaires ont brièvement salué l’engagement du nouveau président et exprimé leur reconnaissance à son prédécesseur.
À l’issue de son installation, Azouz Nasri a prononcé un discours dans lequel il a exposé sa vision politique et parlementaire. Il a appelé ses collègues à lui « prêter main forte pour assumer pleinement la responsabilité qui [lui] incombe ». Il s’est engagé à être « un président fédérateur de tous les membres du Conseil, quelles que soient leurs sensibilités politiques ou affiliations », tout en réaffirmant son attachement au caractère démocratique et pluraliste de l’institution.
Il a également souligné que le Conseil de la nation « restera fidèle à ses missions constitutionnelles, coopérera avec les autres institutions et respectera les principes établis par la Constitution ». Nasri a insisté sur « la nécessité d’un engagement total dans l’exercice parlementaire, tant dans l’élaboration des lois que dans le contrôle de l’action gouvernementale, conformément aux exigences du texte fondamental garantissant la sécurité juridique ».
Le Conseil de la nation a publié une fiche biographique retraçant le parcours académique et professionnel du nouveau président. Azouz Nasri est titulaire d’un baccalauréat en philosophie obtenu en 1966, d’un diplôme de l’École nationale d’administration (section justice) obtenu en 1970, ainsi que d’une licence en droit de l’Université d’Alger.
Sur le plan professionnel, il a commencé sa carrière comme juge à la Cour de Chlef (1971–1972) dans le cadre du service national, avant de devenir substitut du procureur à la Cour de Mostaganem (1972–1974), puis procureur général à Skikda (1974–1978) et à Constantine (1978–1985). Il a ensuite été directeur au ministère de la Justice (1985–1988), puis procureur général adjoint à la Cour suprême (1988–1989).
Nasri a été membre du Conseil constitutionnel de 1989 à 1995, avant d’être nommé premier président de la Cour suprême de 1995 à 2001. Il a également été député de la wilaya de Sétif à l’Assemblée populaire nationale (2002–2007) sous la bannière du FLN, puis sénateur du tiers présidentiel depuis 2022.
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