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Neghza, Sahli et Ben Hamadi placés sous mandat de dépôt

Suite aux accusations liées à la collecte des formulaires de candidature aux dernières élections présidentielles.

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La chambre pénale près la Cour d’Alger a ordonné le placement en détention des accusés Belkacem Sahli, Saïda Neghza et Abdelhakim Hamadi, après les avoir condamnés à quatre ans de prison ferme et à une amende d’un million de dinars, selon une source judiciaire citée par El Khabar, une décision surprenante qui a choqué les intéressés.

Les peines prononcées dans le cadre de l’affaire dite de "fraude électorale" ont varié pour les autres accusés, entre 18 mois de prison ferme assortis d’une amende de 20.000 dinars, et trois ans de prison ferme avec 200.000 dinars d’amende.

Le procureur général près la Cour d’Alger avait requis, la veille, une peine de 10 ans de prison ferme à l’encontre de Saïda Neghza, Belkacem Sahli et Abdelhakim Hamadi, pour des faits liés à la collecte de formulaires de candidature à la dernière élection présidentielle, selon des sources médiatiques.

Les anciens candidats étaient poursuivis pour des chefs d’inculpation tels que « octroi d’un avantage indu », « abus d’influence », « offre ou promesse de dons en argent dans le but d’influencer la volonté des électeurs », ainsi que pour « abus de fonction », « escroquerie » et « fraude ».

Le ministère public avait également requis des peines allant de 5 à 8 ans de prison ferme contre d’autres prévenus dans le même dossier, parmi lesquels des élus, des membres de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), le fils de Saïda Neghza et plusieurs citoyens.

La chambre pénale a jugé nécessaire de placer les accusés sous mandat de dépôt, alors même que le juge d’instruction et le tribunal de première instance qui les avaient condamnés à 10 ans de prison les avaient maintenus en liberté provisoire. Il ne leur reste désormais que la voie du pourvoi en cassation devant la Cour suprême.

Ces développements s’inscrivent dans le cadre de la reprise du procès des accusés dans le dossier très médiatisé de la "fraude électorale", rejugé en appel après l’appel interjeté contre le jugement du Pôle spécialisé dans les affaires de corruption financière et économique du tribunal de Sidi M’hamed à Alger, prononcé le 26 mai dernier, qui avait condamné les candidats à 10 ans de prison ferme, tandis que les autres accusés, dont les fils de Neghza, avaient écopé de peines allant de 6 à 8 ans de prison ferme.