Nation

Nouvelle directive de la Banque d’Algérie sur le droit de change

Elle rappelle le caractère personnel de l’allocation de voyage

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La Banque d’Algérie a publié une nouvelle note aux banques, référencée 03/2025/DGC, rappelant que le droit de change accordé pour les voyages à l’étranger est strictement personnel et ne peut être cédé ou délégué à un tiers pour effectuer les opérations financières.

Cette note vise à préciser et rappeler l’application correcte des directives précédentes, notamment l’instruction n°05-2025 du 17 juillet 2025 sur le droit de change pour les voyages et la note précédente n°02/DGC/2025 du 16 décembre 2025.

Selon la note, les allocations de change doivent être utilisées uniquement par le voyageur lui-même ou ses proches directs (conjoint, enfants ou parents), afin d’éviter toute utilisation abusive ou détournement.

Elle insiste sur le fait que les agences de voyage et les intermédiaires ne peuvent en aucun cas se substituer aux clients pour payer, collecter ou gérer leurs droits de change, y compris pour les voyages religieux comme la Omra.

Les banques doivent également exiger obligatoirement la présentation du passeport original du voyageur ou de son représentant légal pour vérifier son identité et enregistrer l’opération uniquement à son nom avant toute transaction.

L’objectif de la Banque d’Algérie est de préserver les réserves de devises, garantir la transparence des opérations de change, lutter contre la fraude et protéger le système monétaire national, en s’assurant que les devises sont utilisées conformément à leur but.

Concrètement, les voyageurs doivent désormais se rendre personnellement ou accompagnés d’un proche direct pour effectuer leur opération de change, muni de leur passeport original. Les agences de voyage restent uniquement responsables de l’organisation logistique du voyage et ne peuvent plus acheter la devise pour leurs clients.

Cette mesure s’inscrit dans une politique plus large de la Banque d’Algérie visant à rationaliser les opérations de change et à renforcer le contrôle sur le respect des règles monétaires, après plusieurs fraudes constatées, notamment des voyages fictifs pour obtenir l’allocation de 750 euros et des détournements liés aux déplacements vers la Tunisie.