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Le ministère du Commerce entame la saisie des bananes chez les spéculateurs

services direction commerce Blida, accompagnés forces sécurité, ont commencé, week-end, appliquer l'instruction ministérielle saisissant quantités bananes auprès commerçants affichaient prix exorbitants, atteignant jusqu'à.

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Le ministère du Commerce entame la saisie des bananes chez les spéculateurs
Le ministère du Commerce entame la saisie des bananes chez les spéculateurs

Les services de la direction du commerce de Blida, accompagnés des forces de sécurité, ont commencé, ce week-end, à appliquer l'instruction ministérielle en saisissant des quantités de bananes auprès de commerçants qui affichaient des prix exorbitants, atteignant jusqu'à 630 dinars. Cette opération vise à réguler le marché, lutter contre la spéculation et contrer les acteurs cherchant à déstabiliser le marché et à exploiter les consommateurs.
Dans ce contexte, l'Organisation de protection des consommateurs a lancé un appel aux détaillants et aux propriétaires de chambres froides, les exhortant à faire preuve d'éthique commerciale et à ne pas contribuer à cette situation anormale.
Une vaste campagne de contrôle et de lutte contre la fraude a été menée par les services de régulation, appuyés par les forces de l'ordre, aboutissant à la saisie de quantités de bananes auprès des détaillants. Ces stocks ont été redistribués à l’établissement pénitentiaire de Blida. Par ailleurs, les enquêtes se poursuivent auprès des grossistes afin de stabiliser le marché, qui connaît des perturbations affectant également d'autres fruits. En effet, la hausse des prix a également touché les pommes, dont certains types ont vu leur prix osciller entre 600 et 900 dinars, alors qu’ils se situaient auparavant entre 400 et 650 dinars.
De son côté, l'Organisation nationale de protection des consommateurs a lancé un appel, en particulier aux détaillants et aux propriétaires de chambres froides, les exhortant à adopter un comportement commercial éthique et à contribuer à cette campagne contre les spéculateurs et les parties responsables de ces fluctuations et de la manipulation des prix de la banane.
Par la voix de son porte-parole, Mohamed Wahid Lotfi, l’organisation a demandé aux commerçants de ne pas prendre part à ce "plan" et à cette "pratique commerciale" illégale, surtout en ces jours bénis du mois sacré. Il a révélé, à ce sujet, une réalité préoccupante : certains marchés ont connu un désengagement, voire une fuite de certains vendeurs de bananes du circuit de gros, préférant proposer leurs produits en dehors des espaces de vente habituels.
Cette stratégie vise à contourner les contrôles des services du commerce et des forces de l’ordre, qui mènent actuellement des opérations d’inspection sur le terrain. Il a souligné que ces comportements traduisent une volonté délibérée de relancer la spéculation sur cette denrée, sachant qu’elle influence les prix d’autres produits.
En effet, le mois de Ramadan 2025 s’est déroulé dans un contexte marqué par une abondance de produits et une relative stabilité des prix, contrairement aux attentes des spéculateurs, qui espéraient profiter de la flambée des prix pour maximiser leurs gains. Le porte-parole a insisté sur le fait que tout commerçant est tenu de respecter une "charte d’éthique et d’honneur", et ne devrait pas privilégier le profit à tout prix en recourant à des pratiques illicites.
Dans ce contexte, des détaillants ont confié au journal El-Khabar qu’ils se considèrent comme des victimes de la flambée des prix de la banane. Ils affirment que leur marge de profit est minime, se limitant à quelques dinars, et qu’ils sont parfois contraints d’offrir aux clients ce qu’ils demandent, en particulier durant le mois sacré.
Ils soulignent qu’ils ne sont pas responsables des prix exorbitants de la banane ou d’autres produits. Toutefois, ils proposent que ces denrées importées fassent l’objet d’un plafonnement des prix dès leur entrée sur le territoire national, en intégrant ce prix directement sur les emballages.
Selon eux, cette mesure permettrait d’empêcher tout commerçant spéculateur d’échapper au contrôle des autorités compétentes. Ils suggèrent également que ces fruits soient soumis aux mêmes régulations que certains produits de consommation dont la manipulation des prix est strictement interdite.