Houari Miloud Khelladi PDG du groupe public Sider El Hadjar a été relevé de ses fonctions, près d’un an de sa nomination. Ce limogeage, annoncé dimanche soir, intervient dans un contexte de fortes turbulences au sein du plus grand complexe sidérurgique du pays.
D’après des sources internes, cette décision serait liée à l’incapacité du PDG à atteindre les objectifs de gestion et de production fixés par le ministère de tutelle, notamment celui d’atteindre une capacité de production annuelle d’un million de tonnes d’acier. Les causes invoquées incluent une série de dysfonctionnements liés au mauvais management et à des soupçons de corruption ayant marqué la gestion du complexe ces dernières années.
La mise à l’écart du dirigeant coïncide par ailleurs avec l’arrêt total du haut fourneau, pour des raisons encore floues, ce qui menace la continuité de la production et le fonctionnement de plusieurs unités.
Symbole historique de l’industrie lourde algérienne, le complexe Sider El Hadjar traverse depuis plusieurs mois une crise profonde, accentuée par un incendie survenu il y a quelques jours dans une unité stratégique de production. Ces incidents ont lourdement perturbé la chaîne de fabrication des produits plats et risquent de compromettre les engagements du complexe envers ses clients.
Malgré les soutiens politique et financier accordés par le gouvernement pour relancer l’activité, les difficultés de gestion et les retards dans la modernisation de ses installations continuent d’entraver l’objectif d’atteindre une capacité de 2 millions de tonnes d’acier liquide par an, mettant à mal la réputation du complexe comme pilier de la politique d’industrialisation nationale.
Commentaires
Participez Connectez-vous
Déconnexion
Les commentaires sont désactivés pour cet publication.