Des affrontements armés ont éclaté entre les éléments de l’Azawad et les membres du « Corps africain » ce vendredi matin, selon ce qu’a déclaré le porte-parole du Front de libération de l’Azawad, Mohamed El-Mouloud Ramadan, sans préciser les raisons de l’engagement des combats avec cette formation russe qui a remplacé le groupe Wagner depuis une semaine.
Mohamed El-Mouloud Ramadan a indiqué, dans une déclaration ce matin, que les combattants de l’Azawad mènent en ce moment, à 40 km d’Aguelhok dans la zone de Kidal au nord, une bataille féroce contre le « Corps africain », précisant qu’ils ont infligé à l’ennemi « de lourdes pertes en vies humaines et en matériel ».
Le porte-parole n’a pas donné plus de détails sur ces combats, qui constituent les premiers du genre contre le « Corps africain ». À son arrivée, ce dernier avait été présenté comme une force ayant pour mission principale de fournir « conseil et formation à l’armée malienne », tout en n’écartant pas des opérations limitées.
Il y a une semaine, le groupe Wagner avait annoncé son retrait du Mali, après quatre ans d’affrontements avec les éléments de l’Azawad dans le nord du pays, ainsi qu’avec des groupes terroristes.
L’organisation de l’Azawad, récemment formée à partir de la fusion de plusieurs mouvements précédents, avait déclaré mardi dernier, dans un communiqué, que le retrait des mercenaires de Wagner représentait « un aveu flagrant de la perte de contrôle et de souveraineté du conseil militaire malien sur les forces étrangères opérant à son profit, et non un retrait volontaire comme cela a été présenté ».
Les Azawad ont qualifié cette décision de « mise en scène médiatique et d’un simple changement de forme sans fond », précisant qu’il ne s’agit que d’un « remplacement d’un bras armé terroriste par un autre », passant de « Wagner » au « Corps africain ».
Pour les dirigeants du mouvement, cette décision marque la poursuite de « la même approche brutale, une répétition grossière d’un modèle basé sur la répression, la violation systématique des droits de l’homme et le mépris des populations locales », des pratiques « largement documentées et condamnées ».
Les Azawad ont expliqué que cette décision du groupe russe était le résultat d’« une défaite historique en Afrique, voire dans le monde entier, laissant derrière elle des dizaines de cadavres de ses criminels et des prisonniers parmi ses premières lignes, après la bataille bénie de Tinzaouten ».
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