Le procureur de la République d'Ales, dans le sud de la France, Abdelkrim Grini, a annoncé ce lundi que le suspect dans l'attaque au couteau ayant coûté la vie à un musulman, en lui infligeant une cinquantaine de coups de couteau dans une mosquée du sud de la France, s'est rendu à un poste de police en Italie.
Le procureur responsable de l'affaire a déclaré "j’en suis vraiment satisfait. Compte tenu de l'efficacité des mesures prises, le suspect n'avait d'autre choix que de se rendre. C'est la meilleure chose qu'il ait pu faire."
Jusqu'à hier soir, la police française poursuivait toujours sa recherche du meurtrier qui a tué le citoyen musulman Aboubacar dans une mosquée d'un village du sud de la France, vendredi matin dernier. Le meurtrier s'était filmé avant de s'enfuir après avoir remarqué la présence de caméras de surveillance dans la mosquée, ce qui a facilité son identification. La victime, originaire du Mali, était âgée de 24 ans et était connue pour sa générosité, puisqu'il s'engageait chaque semaine à nettoyer la mosquée et la préparer avant l'arrivée des fidèles pour la prière du vendredi.
Selon le procureur, la caméra de surveillance dans la mosquée a montré la victime en train de discuter normalement avec le meurtrier, puis ils se sont dirigés ensemble vers la salle de prière vers 8h30. La victime, Aboubacar, a commencé à prier, et le meurtrier semblait le suivre, avant de sortir un couteau et de commencer à lui infliger environ 50 coups de couteau.
Le meurtre horrifiant a suscité une grande indignation en France, avec de nombreuses condamnations officielles et populaires. Des rassemblements ont été organisés pour protester contre l'incident, et diverses personnalités et organisations politiques françaises ont pris part à une manifestation de masse dimanche soir dernier, en plein centre de Paris, pour dénoncer le crime et le discours incitant à la haine contre l'islam et les musulmans. Le président Emmanuel Macron a condamné l'attaque dans un tweet sur la plateforme "X", affirmant que le racisme et la haine religieuse n'avaient pas leur place en France et que la liberté de culte était garantie et inviolable, exprimant sa solidarité avec la famille de la victime et les citoyens musulmans.
Le Premier ministre, François Bayrou, a dénoncé samedi "l'horreur islamophobe", ajoutant que "nous sommes solidaires de la famille de la victime et des croyants choqués par cet événement." Il a précisé que l'État mobilisait toutes ses ressources pour garantir l'arrestation du meurtrier et sa condamnation.
Selon le Figaro, le meurtrier est né à Lyon en 2004, il s'appelle "Olivier. H.", est de nationalité française, non musulman, et d'origine bosnienne, avec une partie de sa famille vivant dans la région du Gard. Il n'avait pas de casier judiciaire, était sans emploi et n'était pas connu des services de sécurité.
Le procureur a précisé que les autorités enquêtaient pour déterminer si ce crime avait des motifs racistes ou anti-musulmans.
Al-Azhar condamne
Al-Azhar, la prestigieuse institution religieuse égyptienne, a condamné dimanche le meurtre d’un musulman à l'intérieur d’une mosquée, qualifiant l'attaque d'"acte terroriste". Il a mis en garde contre la montée des activités des groupes de "terrorisme blanc" en Europe et aux États-Unis.
Dans un communiqué publié sur son compte sur la plateforme "X", Al-Azhar a indiqué "nous condamnons l'attaque terroriste qui a visé un musulman en prière dans une mosquée à La Grande-Combe, après qu'un des terroristes anti-islam lui ait infligé des dizaines de coups de couteau jusqu’à ce qu’il perde la vie."
Al-Azhar a souligné que les groupes de terrorisme blanc "se cachent derrière de fausses idéologies malveillantes comme la suprématie blanche et le nationalisme blanc pour justifier leurs crimes horribles contre les musulmans", insistant sur la nécessité d’adopter une stratégie de sécurité mondiale pour lutter contre cette menace terroriste et stopper ses crimes qui mettent en danger les vies des musulmans.
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