Des éléments de la police française ont perquisitionné le siège du Rassemblement national, parti d’extrême droite, dans le cadre d’une enquête sur le financement de campagnes électorales législatives, présidentielles et européennes antérieures.
Le président du parti, Jordan Bardella, a annoncé l’opération ce mercredi dans un message publié sur le réseau social X (anciennement Twitter), tandis que la presse a rapporté que le siège du parti avait fait l’objet d’une fouille minutieuse menée par une vingtaine d’agents de la Brigade financière et anti-corruption (BFAC), assistés de deux juges d’instruction.
Le parquet de Paris a précisé que l’enquête porte notamment sur le financement des campagnes présidentielles et législatives de 2022, ainsi que sur les élections européennes de 2024.
Les enquêteurs ont saisi et vérifié des ordinateurs, documents, papiers et dossiers liés aux financements, tandis que d’autres bureaux de dirigeants du parti ont également été perquisitionnés.
Ce n’est pas la première fois que le parti d’extrême droite fait l’objet d’enquêtes et de poursuites. Sa cheffe historique, Marine Le Pen, est elle-même poursuivie pour une affaire de détournement de fonds publics par l’intermédiaire de l’emploi fictif d’assistants parlementaires au Parlement européen, pour laquelle elle a été récemment jugée et condamnée.
Fin mars dernier, la justice française a condamné Marine Le Pen à 4 ans de prison, dont 2 ans ferme, assortis d’une interdiction de se présenter à une élection pendant 5 ans, ce qui signifie son exclusion de la présidentielle de 2027.
Le tribunal correctionnel de Paris a établi que Marine Le Pen et huit eurodéputés de son parti ont participé à un système de détournement d’argent public, en employant des assistants parlementaires européens qui, en réalité, travaillaient uniquement pour le parti.
Marine Le Pen a quitté la présidence du parti d’extrême droite, fondé par son père, en juin 2022, laissant la direction à Jordan Bardella, aujourd’hui favori pour porter les couleurs du RN à la prochaine présidentielle.
Selon plusieurs observateurs, la condamnation judiciaire de Marine Le Pen, qui la prive de tout mandat électoral, marque probablement la fin de sa carrière politique.
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