Les alliés de l'Ukraine proposent une trêve et menacent la Russie

Les dirigeants de l'Allemagne, de la France, du Royaume-Uni et de la Pologne ont exigé du président russe Vladimir Poutine qu'il accepte un cessez-le-feu de 30 jours à partir de ce lundi, ou de faire face à des sanctions sévères, a annoncé le président français Emmanuel Macron lors de la visite de l'"Alliance des volontaires" à Kiev.

Selon ce qu’a rapporté CNN, les dirigeants européens soutenant l'Ukraine ont indiqué que cette demande bénéficie du soutien de la Maison Blanche après un appel téléphonique conjoint avec le président américain Donald Trump.

Alors qu'ils se tenaient aux côtés du président ukrainien Volodymyr Zelensky à Kiev, les quatre dirigeants, Macron, le nouveau chancelier allemand Friedrich Merz, le Premier ministre britannique Keir Starmer et son homologue polonais Donald Tusk, ont affirmé que le cessez-le-feu devait être appliqué par voie terrestre, maritime et aérienne.

Macron a précisé que si le cessez-le-feu réussissait, il pourrait ouvrir la voie à des négociations immédiates pour établir une paix forte et durable.

La nouvelle annonce donne à Poutine moins de 36 heures pour répondre, Zelensky a déclaré : "Nous avons convenu qu’un cessez-le-feu complet et inconditionnel débuterait lundi 12 mai, pour une durée d’au moins 30 jours. Nous demandons à la Russie de l’accepter, et nous savons que les États-Unis nous soutiennent."

"Un cessez-le-feu inconditionnel signifie sans conditions. Toute tentative d’imposer des conditions signifie vouloir prolonger la guerre et saper la diplomatie", a-t-il ajouté.

Les dirigeants européens sont arrivés ensemble à Kiev en train tôt samedi matin, où ils ont été accueillis à la gare principale par le chef du bureau de Zelensky, Andriy Yermak. Leur première activité publique a eu lieu sur la place de l'Indépendance, où ils ont rendu hommage aux soldats ukrainiens tombés au combat. Ils ont ensuite continué leur visite au palais Mariinsky, où ils ont tenu une réunion de plus de trois heures.

Après la réunion, les dirigeants se sont réunis autour d'un téléphone pour parler à Trump. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andriï Sybiga a publié une photo de ce moment sur les réseaux sociaux, qualifiant l’appel de "fructueux". Aucune réponse immédiate n’a été donnée de la part de la Maison Blanche.

Depuis deux mois, l'Ukraine a réclamé un cessez-le-feu immédiat de 30 jours, une position soutenue par les principales puissances européennes alliées de Kiev, ainsi que par Trump. Cependant, la Russie refuse d’accepter cette demande pour l’instant, bien qu'elle affirme soutenir l'idée "en principe", insistant cependant sur la nécessité de traiter d'abord ce qu'elle appelle les "détails précis".

Poutine a souvent parlé de la nécessité de traiter ce qu’il appelle les "causes profondes", ce qui inclut, entre autres, l'expansion vers l’est de l'OTAN.