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Mort de l’architecte de la destruction de l’Irak

Il a joué un rôle central dans la décision d’envahir le pays de Mésopotamie en 2003.

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Dick Cheney, ancien vice-président des États-Unis sous la présidence de George W. Bush, considéré comme l’un des hommes politiques les plus influents de l’époque moderne et principal architecte de la guerre en Irak, est décédé, a annoncé sa famille ce mardi.

Des médias américains ont indiqué que Dick Cheney, qui avait occupé le poste de vice-président des États-Unis durant le mandat de George W. Bush, est mort des suites de complications dues à une pneumonie ainsi qu’à des maladies cardiaques et vasculaires.

Cheney, qui avait quitté l’université de Yale sans y achever ses études et avait évité le service militaire pendant la guerre du Vietnam, fut l’une des figures républicaines les plus marquantes, laissant une empreinte durable sur la politique américaine.

Il a occupé des postes importants au sein de quatre administrations présidentielles successives. Il commença comme assistant à la Maison-Blanche durant la présidence de Richard Nixon, devint ensuite le plus jeune chef de cabinet de l’histoire sous le président Gerald Ford, puis membre du Congrès durant le mandat de Ronald Reagan, avant d’occuper le poste de secrétaire à la Défense sous George Bush père, et enfin celui de vice-président durant l’administration de George W. Bush fils.

Son influence politique s’est prolongée à travers la nouvelle génération, puisque sa fille Liz Cheney occupe un siège à la Chambre des représentants pour l’État du Wyoming et figure parmi les visages marquants de la direction du Parti républicain. Lorsque George W. Bush le choisit comme colistier lors de l’élection présidentielle de 2000, Dick Cheney avait déjà survécu à trois crises cardiaques.

Malgré ses problèmes de santé, il devint l’un des vice-présidents les plus puissants de l’histoire des États-Unis, largement perçu comme la personnalité la plus influente de l’administration Bush. Cheney avait été secrétaire à la Défense pendant la première guerre du Golfe, en 1990-1991, qui s’était conclue par la libération du Koweït.

Il est également considéré comme l’un des principaux architectes de la guerre d’Irak en 2003, au sein d’un groupe connu à l’époque sous le nom de « faucons néoconservateurs » de l’administration Bush. Il joua un rôle central dans la décision d’envahir l’Irak après les attentats du 11 septembre 2001, en défendant les accusations selon lesquelles le régime de Saddam Hussein possédait des armes de destruction massive et entretenait des liens avec Al-Qaïda, des accusations qui se révélèrent par la suite infondées.