La justice française a rendu son verdict ce jeudi dans l’affaire du financement par le défunt dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi, de la campagne présidentielle de l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, selon ce qu’a rapporté l’Agence France-Presse.
Pour la première fois dans l’histoire de la France, un ancien président comparaît à plusieurs reprises devant la justice pour répondre à diverses accusations. Tout a commencé à la fin de l’année dernière, lorsque Sarkozy a été condamné dans l’affaire dite des « écoutes téléphoniques », où il avait tenté de s’informer sur l’évolution d’un autre dossier concernant des soupçons de financement reçu de la femme d’affaires Liliane Bettencourt.
Dans cette affaire, il a été définitivement condamné à trois ans de prison, dont une année ferme avec port d’un bracelet électronique. Cette peine n’a été appliquée qu’après plusieurs semaines, lui permettant ensuite de bénéficier d’une libération conditionnelle.
Au début de cette année, Sarkozy a de nouveau comparu, cette fois dans le cadre de l’affaire du financement de sa campagne présidentielle de 2007 par Mouammar Kadhafi. Après plusieurs mois de délibérations, le tribunal de Paris l’a reconnu coupable, la peine devant être fixée ultérieurement.
À noter également la condamnation de Claude Guéant, ancien ministre de l’Intérieur et proche collaborateur de Sarkozy. De son côté, l’homme d’affaires Ziad Takieddine, décédé il y a deux jours à peine, était accusé d’avoir joué le rôle d’intermédiaire dans ce financement présumé.
C’est le site d’investigation Mediapart qui a révélé l’affaire en 2012, en publiant des documents suggérant que Sarkozy aurait reçu des fonds libyens pour financer sa campagne.
Le casier judiciaire de l’ancien président reste ouvert à une troisième condamnation potentielle, puisqu’il doit encore comparaître dans l’affaire du financement irrégulier de sa campagne présidentielle de 2012, connue sous le nom de "l’affaire Bygmalion". Celle-ci concerne une agence de communication chargée d’organiser ses meetings, dont les factures auraient été truquées pour dissimuler un dépassement du plafond légal de dépenses électorales, fixé à 21 millions d’euros pour pouvoir bénéficier d’un remboursement public.
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