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Téhéran applique la doctrine du « choc et de l'effroi »

Depuis cinq jours, un affrontement militaire sans précédent oppose l’entité à l’Iran. L’entité poursuit ses raids ciblant des sites militaires en République islamique d’Iran, qui riposte par une série de frappes de missiles ayant touché des « sites vitaux »

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Dans le cadre de sa riposte aux attaques de l’entité sioniste, plusieurs scènes marquantes ont émergé : élargissement de la banque d’objectifs, reproduction de la doctrine du « choc et effroi », et frappes ciblant la profondeur stratégique de l’entité, y compris ses systèmes de commandement et de contrôle, en vue d’instaurer un équilibre de dissuasion.
Parmi les indices révélateurs : la tenue exceptionnelle des séances de la Knesset dans une salle souterraine, le transfert de l'ensemble de la flotte aérienne civile de l’entité – notamment les compagnies El Al, Arkia et Israir – vers la Grèce et Chypre, la destruction massive de la société Rafael, d’une entreprise d’équipements nucléaires, de trois sites de renseignement à Haïfa, ainsi que la frappe visant la résidence de Benyamin Netanyahou.
La raffinerie de Haïfa a également été mise hors service, tandis que les autorités de Haïfa ont transformé une école située au 107 rue HaGalil, quartier Tel Hai, en abri, à l’image de ce que subissent les civils à Gaza.
Ces évolutions soulignent la capacité de Téhéran à absorber les frappes et à infliger une douleur stratégique à l’ennemi.

Depuis cinq jours, l’affrontement militaire direct et inédit entre l’Iran et l’entité se poursuit. Tandis que cette dernière poursuit ses frappes aériennes visant des installations militaires iraniennes, l’Iran réplique par des salves de missiles visant des cibles vitales, en particulier à Tel-Aviv et Haïfa.
La confrontation s’intensifie, élargissant la zone des opérations, augmentant le bilan humain, et suscitant une inquiétude régionale et internationale croissante.
Les deux parties échangent des frappes de haute précision, et l’entité semble recourir à une guerre psychologique, proclamant des percées dans l’espace aérien iranien et une prétendue supériorité militaire.

Le succès répété des missiles iraniens à franchir les différentes couches de défense aérienne sioniste — du système Arrow 3 (Hetz) à la Dôme de fer, en passant par THAAD — représente une percée importante dans cette confrontation. Cela témoigne de la capacité de Téhéran à frapper en profondeur des zones vitales et stratégiques, altérant ainsi l’équilibre des forces.

Le ciblage de la société Rafael à Haïfa constitue un signal fort. Cette entreprise, fondée en 1948 et relevant du ministère israélien de la Défense, est le pilier de l’innovation militaire de l’entité. Elle conçoit des systèmes de défense tels que la Dôme de fer, les missiles Arrow, SPYDER, POPEYE, ainsi que des solutions avancées de guerre électronique et cybernétique. Rafael fournit près de 70 % des systèmes de défense aérienne de l’entité et 80 % des capacités de guerre électronique.

Quant à la raffinerie de Haïfa, l’une des installations industrielles majeures de l’entité, elle se trouve dans la baie de Haïfa au nord. Elle possède une capacité de raffinage d’environ 9 millions de tonnes par an, soit environ 180 000 barils par jour, avec des capacités de stockage colossales atteignant plusieurs millions de barils.

S’y ajoutent des sites critiques tels que la centrale de Hadera, et l’embarras croissant du système de défense multicouche de l’entité, affaibli et parfois neutralisé. Malgré le soutien total des États-Unis et des puissances occidentales, les missiles iraniens atteignent leurs cibles au cœur des territoires occupés.

Les décideurs sionistes savent qu’il leur est pratiquement impossible d’éliminer militairement le programme nucléaire iranien, en raison de la dispersion et de la profondeur des installations. En revanche, ils semblent poursuivre une stratégie de neutralisation des ressources humaines clés animant le programme nucléaire iranien et son influence régionale.
L’entité continue de viser les infrastructures militaires, sécuritaires et stratégiques iraniennes, tout en essayant d’affaiblir les systèmes de défense aérienne, dans une tentative de contenir l’ascension de l’Iran en tant que puissance régionale majeure, voire dominante.