L’ancien wali, Bachir Frik, a insisté sur l’importance économique et sociale de la promotion de 11 circonscriptions administratives en wilayas dotées de pleines prérogatives, affirmant que ce nouveau découpage contribuera à améliorer les conditions de vie et à garantir de meilleurs mécanismes de gestion, de contrôle et d’organisation de la société.
Dans une déclaration à El Khabar, Frik a indiqué «le découpage administratif ou l’organisation territoriale du pays a toujours attiré l’attention des citoyens, notamment dans les grands centres urbains dont les habitants aspirent à devenir communes ou daïras, et encore davantage lorsqu’il s’agit de voir des daïras et des circonscriptions s’élever au rang de wilayas à part entière. »
L’ancien wali a également souligné l’empressement des députés des deux chambres à réclamer la promotion de leurs daïras en wilayas. Il a ajouté « depuis des décennies, durant les élections législatives et présidentielles, nous avons vu une avalanche de promesses des candidats visant à promouvoir plusieurs grandes daïras en nouvelles wilayas. Cela soulève la question : pourquoi cet intérêt insistant ? Et quels bénéfices les nouvelles wilayas peuvent-elles réellement apporter ? »
Selon lui, la première idée qui vient à l’esprit est que la création de nouvelles entités administratives (wilayas, daïras, communes) permet de rapprocher les services administratifs des citoyens, lesquels sont souvent épuisés par la bureaucratie et l’éloignement des services. Cela garantit une meilleure structuration territoriale, une gestion plus efficace des services publics — sociaux, économiques et sécuritaires — dans un pays étendu où la proximité est un facteur essentiel.
Frik poursuit « mais l’élément le plus important dans l’augmentation du nombre de wilayas reste la dimension économique, financière et développementale qui découle de la création d’une nouvelle wilaya. »
Il explique que la création d’une wilaya entraîne inévitablement l’allocation de budgets importants pour la construction et l’aménagement des sièges administratifs : siège de la wilaya, daïras, directions exécutives locales, services de sécurité, ainsi que les services fiscaux, conservations foncières, offices, banques et autres institutions administratives.
Cela implique également le recrutement de milliers d’administratifs et de techniciens dans ces nouvelles structures.
Il ajoute « l’expérience nous montre que tout nouveau découpage administratif signifie un saut dans le développement public, à travers des opérations d’aménagement urbain, la création de nouvelles infrastructures : écoles, lycées, centres de formation, établissements universitaires, routes, et divers équipements. »
Selon Frik, les nouvelles wilayas connaîtront inévitablement une expansion urbaine, avec le lancement de programmes de logements pour combler les déficits existants avant leur promotion en wilayas.
Concernant l’aspect économique, il estime qu’à moyen terme, l’enjeu sera de développer les dimensions économiques : zones d’activités, zones industrielles, réseaux routiers, chemins de fer, électricité, périmètres agricoles, barrages — petits ou grands selon les régions — et éventuellement des aéroports internes ou internationaux lorsque les conditions le permettent.
Cela signifie que les nouvelles wilayas formuleront naturellement leurs besoins afin de rattraper les wilayas plus anciennes, même si cela se fera progressivement et de manière relative.
Frik conclut en affirmant que tout cela fera des nouvelles wilayas de vastes chantiers dans tous les secteurs, dynamisant le développement urbain et absorbant la main-d’œuvre spécialisée et non spécialisée, ce qui contribuera progressivement à réduire le chômage dans ces wilayas.
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