Nation

Des parlementaires rejettent toute atteinte au statut de député

Les représentants du peuple sont revenus une nouvelle fois sur l’incident survenu entre le ministre de la Communication et l’un des députés

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Les députés du Parlement ont unanimement exprimé, hier, lors de leurs interventions autour du projet de loi relatif à la retraite, leur refus d’aborder le sujet en question avant d’évoquer l’incident survenu entre le ministre de la Communication et un député, affirmant leur rejet de ce qu’ils ont qualifié d’atteintes au statut de parlementaire.

Le député du Front de Libération Nationale (FLN), Ali Rebidj, a ouvert son intervention en conseillant aux députés et à tous les responsables de l’État d’éviter la colère, qu’il a attribuée à une mauvaise appréciation et à une mauvaise lecture des conséquences des déclarations et des sorties médiatiques, qu’elles proviennent d’un membre du gouvernement, d’un député ou du secteur médiatique.

Il a insisté sur le fait que ces déclarations devraient être "plus responsables et empreintes de sens des responsabilités sociales et politiques envers la patrie", ajoutant qu’il est nécessaire de "s’élever au niveau du souci profond de la dignité, de l’unité, de la force et de la cohésion du peuple algérien, telles que ressenties par le Président de la République".

Quant à la députée du Parti de la Liberté et de la Justice, Haji Fatma Zohra, elle a appelé à corriger le parcours médiatique afin de renforcer l’unité nationale, et à faire face à ce type de pratiques qu’elle a qualifiées d’inédites depuis le début de l’actuelle législature.

De son côté, Mohamed Mnouer Bouchouit, député du Front de l’Avenir, a affirmé que "l’Algérie traverse une étape très importante de son histoire glorieuse", en référence aux réformes profondes et à la préservation de la dignité et de la souveraineté nationale. Il a exprimé son ambition de "réaliser une Algérie victorieuse en actes, et non seulement en paroles", ajoutant que "les erreurs qui surviennent ici et là sont des erreurs isolées qui ne reflètent pas le niveau des résultats escomptés ni la responsabilité de l’État algérien".

Le député a poursuivi en affirmant que "les députés de la nation sont la soupape de sécurité de cette société et doivent être à la hauteur de ces défis", soulignant que "tout le monde doit tirer les leçons de cet incident" et œuvrer ensemble à la construction de l’Algérie, loin de toute interprétation malveillante. Il a rappelé que cela constitue une responsabilité directe des députés envers le peuple.

Pour sa part, Zakaria Belkhir, député du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP), a exprimé son rejet des déclarations du ministre de la Communication à l’encontre de son collègue, le député Bachagha.

La position d’Ahmed Bendjilali, député indépendant, a été similaire à celle des autres députés. Il a appelé à respecter les traditions et les lois encadrant les débats au sein des institutions de l’État, notamment au Parlement, où se côtoient représentants du gouvernement et représentants du peuple. Cela impose, selon lui, le respect du statut parlementaire lors des discussions et des échanges, et la nécessité de clore cette "affaire" de manière appropriée, par respect pour l’institution législative.

Enfin, le député du MSP, Azzedine Zahouf, a lui aussi appelé à éviter les déclarations sortant du cadre institutionnel de l’État.