"L’Algérie n’utilise pas la carte de l'immigration comme moyen de pression ou de chantage politique"

Le ministre de l’Intérieur, Saïd Sayoud, a annoncé ce lundi matin, à l’ouverture des travaux de la réunion bilatérale algéro-espagnole à Alger, que plus de 100 000 migrants en situation irrégulière ont été empêchés d’atteindre l’Afrique du Nord et l’Europe, et que plus de 82 000 migrants ont été reconduits vers leurs pays d’origine en 2025, dans des conditions respectueuses de leur dignité et de leurs droits.

Sayoud a également salué la coopération avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), précisant que l’Algérie a facilité le retour volontaire de 8 000 ressortissants africains en 2024, et de 7 000 migrants au cours de cette année vers leurs pays.

Le ministre de l’Intérieur a affirmé, dans le même contexte, que l’Algérie adopte une approche humanitaire et responsable dans sa gestion du dossier de la migration irrégulière, soulignant que « l’Algérie n’utilise pas la carte de la migration irrégulière comme moyen de pression ou de chantage politique, contrairement à certaines autres parties. »

Le ministre a également indiqué que l’État algérien fait face à des défis complexes, étant un pays de transit pour des milliers de migrants en provenance du Sahel, d’Afrique et d’Asie, qui souhaitent rejoindre l’Europe, notamment les côtes espagnoles.

À noter que le ministre espagnol de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, entame aujourd’hui une visite en Algérie.