Une revue américaine spécialisée dans les affaires militaires et l’armement a affirmé que l’Algérie est le seul pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient capable de faire face à une éventuelle attaque aérienne de l’entité sioniste.
Dans son rapport publié jeudi sur son site, Military Watch Magazine s’appuie sur plusieurs données liées à l’armement, à des hypothèses opérationnelles et à des événements sécuritaires récents.
Le document prend notamment comme référence l’agression israélienne contre Doha, le 9 septembre, considérée comme un indicateur majeur dans son analyse, en plus d’autres paramètres comme les frappes menées par Tel-Aviv contre des capitales lointaines telles que Téhéran, Damas ou encore certaines zones au Yémen.
Selon la revue, l’intensification des raids aériens israéliens dans la région — dont, pour la première fois, une frappe sur le sol qatari le 9 septembre visant des responsables du Hamas à Doha — a mis en évidence l’absence de véritables capacités de dissuasion aérienne chez la plupart des pays voisins, à l’exception de l’Algérie.
Le rapport souligne que l’Algérie a adopté, dès le début de la décennie passée, une stratégie spécifique pour renforcer sa défense aérienne, stimulée par l’intervention occidentale en Libye en 2011. Le pays maghrébin a ainsi constitué un arsenal sophistiqué comprenant des systèmes russes tels que les S-300PMU-2 et S-400, des batteries chinoises de longue portée comme le HQ-9, ainsi que des systèmes de moyenne portée à l’image du Buk-M2.
À ces moyens terrestres s’ajoute une flotte aérienne moderne composée de plus de 70 chasseurs multirôles Su-30MKA, renforcés par des Su-35 de supériorité aérienne et des MiG-29M, offrant à l’Algérie — toujours selon la revue — un taux de modernisation de son armée de l’air « supérieur à celui d’Israël et même de certains pays européens ».
Le rapport met en contraste cette indépendance militaire avec la situation d’autres pays arabes ayant dépensé des milliards pour acquérir des équipements occidentaux, mais demeurant tributaires des restrictions technologiques et politiques imposées par les pays exportateurs. Ces contraintes — comme le contrôle des codes sources — limitent l’usage autonome de ces armes, notamment contre les intérêts occidentaux ou israéliens.
La revue cite l’exemple de l’Égypte, qui a reçu des versions amoindries du chasseur américain F-16.
À l’inverse, l’Algérie a su éviter cette dépendance grâce à son partenariat stratégique avec la Russie et la Chine, qui lui a permis d’obtenir des systèmes d’armement indépendants, non soumis à des limitations extérieures, et offrant une totale liberté d’exploitation.
En conclusion, Military Watch Magazine estime que l’Algérie est « le seul pays arabe à avoir bâti un système intégré de défense aérienne réellement capable de dissuader les attaques, alors que l’aviation israélienne mise davantage sur la faiblesse de ses adversaires que sur sa propre supériorité ».
Ce rapport intervient dans un contexte marqué par une disposition israélienne croissante à mener des frappes directes dans la région sous prétexte de traquer des cadres de la résistance, alors qu’il s’agit en réalité d’atteintes flagrantes à la souveraineté des États. Israël avait déjà procédé à des assassinats de dirigeants du Hamas en Iran et au Liban.
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