Le Haut-Commissariat à l’Amazighité a indiqué aujourd’hui qu’il œuvre à l’ouverture d’un "débat sérieux pour faire face aux tentatives d’exploitation de la pluralité linguistique dans des contextes de propagande malveillante, de discours séparatiste et de discours de haine, menaçant ainsi les valeurs du vivre-ensemble et de l’unité nationale".
Le Haut-Commissariat a ainsi ouvert le débat sur la langue amazighe, qui a récemment fait l’objet de controverses, à la suite des déclarations de l’historien Mohamed El Amine Belghit concernant la langue amazighe, lesquelles ont conduit à des poursuites judiciaires et à son incarcération. Ce débat s’inscrit dans le cadre d’une manifestation scientifique prévue samedi prochain, consacrée à la "promotion de la langue amazighe dans ses différentes variantes linguistiques, conformément aux dispositions de la Constitution".
Selon un communiqué du Haut-Commissariat, qui relève de la Présidence de la République, cette démarche vise à "renforcer la place de la langue amazighe dans le paysage médiatique, en tant que composante authentique de l’identité nationale, et levier pour ancrer la diversité linguistique et culturelle dans l’espace de l’expression publique".
L’initiative, qui se tiendra à l’université de Batna sous forme d’une manifestation scientifique placée sous le patronage du ministre de la Communication et en coordination avec l’Association des correspondants et journalistes "Aurès Batna", vise à "évaluer les expériences médiatiques en langue amazighe, mettre en lumière les réalisations accomplies, et ouvrir de nouvelles perspectives pour développer ce secteur vital, à travers la discussion des défis professionnels, de la formation, de la qualification, et de l’investissement dans les technologies modernes pour améliorer la qualité des contenus médiatiques en amazigh".
Les organisateurs estiment que la réussite de ce colloque scientifique, intitulé "Les médias en langue amazighe : valorisation de l’expérience et perspectives d’avenir", reflète "l’engagement de l’État à bâtir un média national fédérateur, exprimant l’unité du peuple et de la nation, fier de son patrimoine culturel et de sa diversité linguistique, dans un climat de respect, afin de renforcer le front intérieur et de contrer toute tentative désespérée d’exploitation malveillante des fondements de l’identité nationale".
Le Haut-Commissariat a également appelé à accompagner cet événement et à contribuer à sa réussite, invitant à "intégrer la langue amazighe dans les priorités stratégiques, et à œuvrer sans relâche pour sa promotion aux côtés de la langue arabe, dans un cadre de coexistence linguistique créative, illustrant le génie du citoyen algérien et sa capacité à porter harmonieusement et fièrement sa diversité".
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