Le groupe parlementaire du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP) a exprimé son opposition à la décision du Parlement de reporter la session ordinaire, en raison de l’organisation du Salon du commerce intra-africain (IATF). La formation a qualifié la mesure de « violation des dispositions de la Constitution, absente de tout texte constitutionnel ou législatif ».
En réaction, le groupe a annoncé son intention de saisir la Cour constitutionnelle pour examiner la légalité de cette décision.
Dans un communiqué publié ce mardi, le MSP a affirmé que « la date d’ouverture de la session parlementaire est fixée par la Constitution, et ne peut être considérée comme une simple mesure administrative, qui fasse l’objet d’interprétation ou de report ». Selon le parti, il s’agit d’un « engagement constitutionnel impératif, symbole de la souveraineté et de l’indépendance du pouvoir législatif, garantissant la légitimité et la transparence dans la séparation des pouvoirs ».
Le MSP rappelle que l’article 138 de la Constitution stipule clairement que « le Parlement se réunit en une seule session par an, d’une durée de dix (10) mois, débutant le deuxième jour ouvrable du mois de septembre et s’achevant le dernier jour ouvrable du mois de juillet ».
Le mouvement a exhorté les institutions concernées à respecter strictement ces dispositions, soulignant que « le respect de la Constitution est une responsabilité fondamentale de l’Assemblée législative, indissociable de ses missions de contrôle et de législation ».
Le communiqué insiste également sur le fait que « le renforcement de l’État algérien passe nécessairement par le respect de la légalité constitutionnelle et institutionnelle, garantissant l’unité nationale et la stabilité politique ».
Par ailleurs, le MSP met en avant que la nouvelle feuille de route issue du dernier remaniement gouvernemental exige une accélération des travaux du Parlement, notamment l’examen de la déclaration de politique générale du gouvernement, du projet de loi de finances, ainsi que de textes liés au dialogue national et aux réformes politiques.
Le parti estime, également, que la conjoncture actuelle, marquée par de grands défis économiques et sociaux, impose une implication accrue des deux chambres du Parlement dans leur rôle de contrôle et d’accompagnement des réformes.
Pour rappel, le Conseil de la Nation avait annoncé dimanche dernier le report de l’ouverture de la session parlementaire ordinaire 2025-2026, prévue initialement début septembre, jusqu’à la clôture du Salon du commerce intra-africain qui se tiendra du 4 au 10 septembre 2025. Le communiqué du Conseil avait précisé que la décision a été prise en coordination avec l’Assemblée populaire nationale.
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