Le ministère de la Santé a mis en garde ses responsables locaux contre les dysfonctionnements constatés dans les opérations d’évacuation des patients entre établissements hospitaliers. Afin de remédier à cette situation, il a décidé d’instaurer des mesures rigoureuses visant à mieux encadrer le processus, notamment pour les malades provenant des régions du Sud et des Hauts-Plateaux.
Selon une note n°03, datée du 14 septembre et adressée à l’ensemble des responsables locaux, les services du ministre Aït Massoudène ont ordonné la création de comités locaux et nationaux chargés de contrôler le déroulement des évacuations médicales. Celles-ci doivent être menées dans un cadre strictement justifié sur le plan médical, en cas d’absence de ressources humaines ou de compétences spécialisées dans l’établissement d’origine.
La note, consultée par El Khabar, révèle plusieurs irrégularités dans la gestion des évacuations, parmi lesquelles le non-traitement de certaines demandes pourtant fondées, ainsi que des transferts sans réelle justification.
L’évacuation d’un patient conditionnée par une justification médicale
Les nouvelles dispositions imposent que toutes les demandes d’évacuation, en particulier celles provenant du Sud et des Hauts-Plateaux, soient traitées sans retard et en coordination avec les structures spécialisées du Nord. Chaque demande devra comporter un rapport médical détaillé précisant les motifs et la nature des soins requis, et faire l’objet d’une réponse motivée, positive ou négative.
Les transferts ne devront concerner que les cas nécessitant une prise en charge spécialisée indisponible localement, après une évaluation médicale complète et objective tenant compte de l’état clinique du patient et des moyens disponibles.
L’établissement d’accueil devra confirmer, sous un délai maximal de 48 heures et par tout moyen approprié, sa capacité à prendre en charge le malade. Le transfert devra être effectué dans des conditions de transport adaptées, sous la supervision de professionnels qualifiés, garantissant la sécurité et le confort du patient.
Des cellules de suivi pour faciliter le transfert et la prise en charge
Le ministère a insisté sur l’importance d’une organisation, d’une coordination et d’un suivi rigoureux. Les directions de la santé et de la population, responsables du processus, doivent assurer une coordination permanente entre les établissements de santé du Sud et des Hauts-Plateaux et ceux du Nord, à travers la mise en place de cellules de suivi.
De leur côté, les directeurs généraux des centres hospitalo-universitaires (CHU) et les directeurs des établissements publics de santé devront faciliter l’accueil et la prise en charge des patients évacués relevant de leurs spécialités, par la création de comités dédiés.
Chaque établissement, y compris les CHU, sera tenu de mettre en place un bureau spécifiquement chargé de la gestion des évacuations. Ce bureau servira de guichet unique centralisé pour l’enregistrement des demandes, la coordination avec les services concernés et le suivi jusqu’à la décision finale. Il devra être doté de tous les moyens de communication nécessaires.
La gestion du processus, depuis la réception de la demande jusqu’à la décision finale, devra se faire dans un délai maximum de 48 heures. Le suivi des évacuations devra être assuré de manière systématique et organisée, par le biais d’un registre ou d’une base de données spécifique (urgences, transferts, fiches de liaison).
Enfin, le ministère de la Santé a exigé l’envoi d’un rapport trimestriel sur les évacuations réalisées à la direction générale des services de santé, dans les délais réglementaires.
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