Monde

Nouvel échec du "harcèlement marocain"

Lors des travaux de la Conférence de la jeunesse arabo-africaine, tenue dans la capitale ougandaise

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Le Maroc a été contraint de siéger aux côtés de la délégation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) lors des travaux de la Conférence de la Jeunesse arabo-africaine, tenue dans la capitale ougandaise, Kampala, et ce malgré ses tentatives vaines et répétées pour empêcher la participation sahraouie, en usant de ses méthodes habituelles de pression politique, de chantage financier et d'intimidation.

Selon l’Agence de presse sahraouie, citant des sources diplomatiques ce vendredi, les représentants du régime marocain ("Makhzen") ont manœuvré, avec la complicité de certains responsables africains et arabes présents à la conférence, pour servir l’agenda marocain visant à exclure la délégation sahraouie et à faire taire sa voix dans les travaux.

Toujours selon l’agence, le Maroc aurait misé sur l’usage de "l’argent politique" pour retourner certains organisateurs contre la République sahraouie, s’appuyant sur ses réseaux d’influence et ses sources de financement, dans une tentative de reproduire le scénario de l’année précédente, déjà déjoué grâce à la solidarité entre les délégations africaines et le soutien ferme de l’Algérie, de l’Ouganda et d’autres pays africains favorables au respect du droit à la participation sahraouie.

Le délégation marocaine aurait même tenté d’entraver physiquement la participation de la RASD, provoquant l’indignation de plusieurs délégations africaines présentes. En première ligne, la délégation algérienne, menée par l’ambassadeur d’Algérie en Ouganda, a exprimé un rejet ferme de toute complaisance face à ce comportement, qu’elle a qualifié de "brutalité diplomatique" à l’encontre d’un État membre de l’Union africaine.

Malgré ces manœuvres, la délégation sahraouie a réussi à mener plusieurs rencontres diplomatiques et de jeunesse fructueuses avec les représentants d’autres pays participants. Ces échanges ont permis de réaffirmer le soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et de dénoncer les pratiques coloniales de la délégation marocaine ainsi que les violations commises dans les territoires sahraouis occupés.

La Conférence de la Jeunesse arabo-africaine, créée en 2004 à Khartoum, vise à promouvoir la coopération et l’échange entre les jeunesses arabe et africaine. La RASD y était représentée par Mohamed Ali Mohamed Daf, chargé d’affaires à l’ambassade sahraouie en Ouganda.