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Les résultats du premier trimestre dans les différents cycles d’enseignement ont varié selon les matières, mais aussi les régions. Le syndicat du primaire les a qualifiés de "bons" dans les écoles des zones urbaines et de "mauvais" dans les zones reculées, qui souffrent d’un manque concernant les conditions de scolarisation. Cependant, les représentants des enseignants des différents cycles éducatifs ont tous constaté des problèmes chez les élèves en langue arabe, dont le niveau continue de baisser considérablement par rapport à l’anglais, qui a affiché d’excellents résultats, notamment en quatrième et cinquième années du primaire.
À ce sujet, le président du syndicat autonome des enseignants du primaire, Mohamed Hamidat, a déclaré que les résultats dans ce cycle varient selon les régions et les matières, mais qu’en général, ils oscillent entre "bons" et "très bons" dans les zones urbaines, grâce à la décision du ministère de réorganiser les livres du premier cycle, de supprimer certaines matières et de réduire les horaires d’autres matières. Cela a largement contribué à relancer la dynamique dans ce cycle.
En revanche, dans les régions où les classes sont surchargées avec plus de quarante élèves par classe, les résultats sont "mauvais", notamment en arabe et en mathématiques pour les quatrième et cinquième années. En revanche, les notes en anglais pour les mêmes niveaux étaient excellentes et bien meilleures que celles du français, tout comme les résultats de l’évaluation menée pour les élèves de troisième année dans la même matière.
Notre interlocuteur a indiqué que parmi les raisons principales de l’"échec" enregistré dans les écoles primaires des zones reculées et isolées, figurent les conditions d’étude déplorables : "pas de chauffage, pas de repas chauds, pas de cantines scolaires. Comment peut-on attendre de bons résultats d’un élève qui étudie dans de telles conditions ?" s’interroge le représentant du syndicat. Cette "négligence" est, selon lui, de la responsabilité des conseils municipaux, qui ont échoué à gérer les écoles primaires.
Les trois raisons de la baisse des résultats par rapport à l'année dernière selon le 'Cnapeste'"
Le représentant du syndicat "Cnapeste", Messaoud Boudiba, a affirmé que les rapports recueillis par l'organisation auprès des établissements éducatifs dans les différents cycles ont révélé que les résultats "ne sont pas à la hauteur des attentes et sont inférieurs à ceux enregistrés au même trimestre de l'année scolaire précédente".
Il a attribué cette baisse à trois raisons principales. La première est liée au retard dans l'annonce de la rentrée scolaire, ce qui a entraîné un décalage dans la reprise des cours. En effet, une interruption de quatre mois a affecté l'acquisition des connaissances des élèves et a également retardé la programmation des évaluations, qu'il s'agisse de l'évaluation des acquis ou de la préparation des élèves pour l'année scolaire.
Tout cela, selon Boudiba, a provoqué une confusion et un retard dans l'établissement des listes d'élèves et l'affectation des cours, ce qui a retardé le démarrage des leçons. Il a noté que cette année, l'affectation a été réalisée via la numérisation, et son retard a perturbé le rythme scolaire. La troisième raison, ajoute-t-il, réside dans le retard dans la nomination des enseignants contractuels. Ces derniers, en l'absence d'expérience pédagogique ou de capital éducatif, ne sont pas en mesure de s'intégrer rapidement au processus éducatif, ce qui a eu un impact négatif sur l'acquisition des connaissances des élèves en classe.
En conséquence, explique le représentant du "Cnapeste", il y a eu un désordre dans le rythme scolaire, une surcharge des leçons, une forte pression sur les élèves et un bourrage dans l'enseignement, conduisant ainsi à un "manque" dans les résultats et à l'incapacité d'atteindre les objectifs fixés à cause des "mesures préparatoires improvisées et centralisées mises en place par les autorités au début de l'année".
En ce qui concerne l'évolution des résultats par matière, l'organisation a constaté une variation et un manque d'homogénéité dans les matières scientifiques, qui restent un problème pour un grand nombre d'élèves, en particulier les mathématiques et la physique. Par ailleurs, les langues, ajoute-t-il, sont devenues un véritable obstacle pour les élèves, entraînant leur échec dans les différentes filières et spécialités.
De manière générale, selon Boudiba, les résultats du premier trimestre sont "en dessous de la moyenne". Il a précisé que ce trimestre est l'un des plus longs, comprenant le plus grand nombre de leçons, et qu'il est habituellement marqué par des perturbations et des fluctuations dans les résultats. Il a insisté sur la nécessité pour les établissements éducatifs de mener une véritable évaluation globale pour identifier les causes réelles de cette baisse dans le cadre d'un "diagnostic et d'une analyse pratique approfondie". Il estime que déterminer les raisons de ces fluctuations permettra de mettre en place une feuille de route pour traiter les points faibles et, avec un diagnostic précis, d'établir une carte claire pour une intervention efficace, ce qui contribuera à améliorer le niveau des élèves et à résoudre les lacunes observées.
Appel aux parents d'élèves à s'impliquer davantage dans le processus éducatif de leurs enfants
Le président de l'Union nationale des parents d'élèves, Saadi Hamid, a révélé que les résultats du premier trimestre étaient "normaux et acceptables". Il a précisé que les notes variaient selon le niveau des élèves et les matières, mais qu'elles étaient globalement attendues compte tenu de la stabilité qui a marqué ce trimestre. En effet, aucune grève ni interruption des cours en raison des mauvaises conditions météorologiques, comme cela arrive souvent, n’a été enregistrée. Cela, selon lui, a constitué un facteur important ayant permis de terminer l’ensemble des cours programmés du premier trimestre en toute sérénité, dans l’attente d’une évaluation globale et approfondie après la remise des bulletins aujourd’hui.
Dans un contexte connexe, le président de l’Union a souligné que les canaux de communication entre les représentants des parents d’élèves, les directeurs des établissements scolaires, ainsi que les directeurs de l’éducation des wilayas, restent ouverts conformément aux instructions du Président de la République et du ministre de l'Éducation, Mohamed Sghir Saâdawi.
Concernant la décision d’ouvrir les établissements scolaires pendant la première semaine des vacances d’hiver pour les élèves des classes terminales dans les cycles moyen et secondaire, il a salué cette initiative récurrente chaque année et a invité les parents à s’impliquer dans le processus éducatif. Il les a exhortés à encourager leurs enfants à bénéficier de ces cours, en raison de leur importance et de leur impact positif pour combler d'éventuelles lacunes ou problèmes de compréhension.
Le président de l’Union a également souligné l’avantage majeur des cours de soutien offerts par les établissements scolaires par rapport aux cours privés. Ces cours sont dispensés dans le même environnement éducatif, par les mêmes enseignants, et dans des locaux conçus et équipés pour l’enseignement. Il en a profité pour signaler un désengagement de la part des parents en ce qui concerne leur participation aux associations des parents d'élèves dès que leurs enfants passent au cycle moyen. Il a appelé les parents à suivre le parcours scolaire de leurs enfants, à la maison et à l’école, dans le cadre des associations. Il a également mentionné que son organisation mène des campagnes de sensibilisation à ce sujet, car, selon lui, "adhérer à une association signifie être lié à l’établissement scolaire".