
Le Premier ministre jordanien, Jaafar Hassan, a déclaré que "la position de la Jordanie est claire et constante concernant le déplacement des Palestiniens, affirmant qu’il n’y aura ni implantation, ni exil, ni solutions à ses dépens".
Dans une déclaration à la presse ce mercredi, Jaafar Hassan a précisé que le roi Abdallah II a clairement affirmé, lors de sa réunion avec le président américain Donald Trump, que l'intérêt, la sécurité et la protection de la Jordanie et des Jordaniens priment sur toute autre considération.
Il a poursuivi en affirmant que "cette rencontre a mis en avant, face à l'administration américaine, le rôle du monde arabe et l'importance d'une approche arabe visant à reconstruire Gaza pour son peuple, en leur apportant de l'aide sans les expulser de force de leur terre, un scénario qui menacerait toute la région".
Le Premier ministre jordanien a insisté sur le fait que le roi a souligné l'importance de la stabilité et de la protection du pays, ainsi que le refus catégorique de toute forme de déplacement forcé des Palestiniens.
Il a affirmé que "la solution à la cause palestinienne doit se trouver en Palestine, qui restera, malgré l'occupation et l'injustice, la patrie des Palestiniens et leur terre dont ils ne se départiront jamais. Nous nous engageons à soutenir leur résilience et à défendre leurs droits légitimes".
Jaafar Hassan a également réitéré que "la Jordanie travaille aujourd'hui avec l'Égypte, les pays arabes et les Palestiniens pour élaborer une position arabe unifiée et claire sur la reconstruction de Gaza", précisant que "le royaume n'agit pas de manière isolée dans les dossiers concernant l'avenir de la Palestine et de la région".
"la voix de la Jordanie est entendue, son rôle est fondamental et aucune solution ne peut être imposée à ses dépens", a-t-il ajouté.
Par ailleurs, il a rappelé que "dès le début de l'agression contre Gaza, la Jordanie a été le premier pays à établir des hôpitaux de campagne, à effectuer des largages aériens d'aide humanitaire, à mettre en place un pont aérien et à poursuivre les opérations de secours par voie terrestre et aérienne sans interruption. De plus, la Jordanie a transféré des centaines de patients gazaouis, principalement des enfants, pour être soignés dans ses hôpitaux".
Ces déclarations interviennent après que des propos du roi Abdallah II à l'agence Reuters, mardi, à l'issue de sa rencontre avec Donald Trump, ont suscité la polémique, puisqu’il avait déclaré: "...,nous devons examiner comment mettre en œuvre cela dans l'intérêt de tous", certains y ont vu un accord implicite du plan américain de déplacement des habitants de Gaza.
Toutefois, le roi Abdallah a rectifié le tir via un message publié sur la plateforme X, affirmant avoir réitéré au président américain la position ferme de son pays sur la cause palestinienne et son rejet du déplacement forcé des Gazaouis. Peu après, le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, a également réitéré le refus catégorique de son pays de toute tentative de déportation des habitants de Gaza.