Le mouvement populaire se poursuit au Maroc

Pour le huitième jour consécutif, les manifestations des partisans du mouvement "Génération Z 212" se sont poursuivies dans plusieurs villes marocaines, ce samedi, pour réclamer une amélioration des services de santé et d’éducation.

Ces manifestations inédites, initiées par le mouvement, surviennent dans le sillage des protestations ayant éclaté à la mi-septembre dans plusieurs villes, à la suite du décès de huit femmes enceintes à l’hôpital public d’Agadir (sud), lors d'accouchements par césarienne.

Le mouvement, qui compte plus de 180 000 membres sur la plateforme Discord, insiste sur le caractère pacifique de ses actions. À Tétouan, dans le nord du pays, des centaines de manifestants se sont rassemblés en scandant des slogans tels que "Le peuple veut en finir avec la corruption" ou encore "Liberté, dignité et justice sociale", selon les médias locaux.

À Casablanca, à l’ouest, les manifestants ont crié "Le peuple veut l’éducation et la santé". Des centaines de personnes ont également manifesté vendredi soir dans plusieurs villes, dont Rabat et Agadir, à l’appel du mouvement, qui se définit comme un groupe de "jeunes libres", sans affiliation politique.

Cependant, des violences ont éclaté dans certaines petites villes dans la nuit de mercredi à jeudi, à la suite de manifestations similaires. Trois personnes ont été tuées par la gendarmerie, alors qu’elles tentaient de prendre d’assaut un poste de police dans le village de Lqliaa, près d’Agadir, pour s’emparer d’armes et de munitions, selon les autorités.