Gaza: Le blocus se poursuit sur Gaza

Vingt-et-un Palestiniens ont été tués à l’aube de ce samedi, dont douze personnes qui attendaient une aide humanitaire, sous les tirs et les bombardements de l’occupation sioniste dans différentes zones de la bande de Gaza.

L’agence de presse palestinienne WAFA, citant des sources médicales, a rapporté l’arrivée de douze corps à l’hôpital Al-Shifa, à l’ouest de la ville de Gaza, en provenance de la zone d’aide humanitaire sur l’axe de Netzarim.

Selon ces mêmes sources, un homme, son épouse et leurs trois enfants ont été tués lorsque leur maison a été ciblée par un bombardement aérien de l’occupant dans la ville de Al-Zawaida, au centre de la bande de Gaza.

Trois membres d’une même famille ont également été tués et d’autres blessés lorsqu’un drone de l’occupation a largué une bombe sur les tentes de déplacés au nord de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Deux femmes ont aussi été tuées dans un bombardement similaire ayant visé une autre tente au nord-ouest de la ville.

Par ailleurs, les Palestiniens continuent de souffrir d’une grave pénurie de nourriture, de médicaments et d’aide humanitaire, alors que l’occupation poursuit sa politique de famine et de chaos, dans un silence et une complicité internationaux et arabes.

Dans un communiqué de presse, le Bureau d'information gouvernemental a confirmé que le nombre de camions entrés dans la bande de Gaza ce vendredi s’élevait à seulement 73, précisant que la majorité d’entre eux ont été pillés à cause du chaos sécuritaire systématiquement orchestré par l’occupation sioniste, dans le cadre de sa politique dite de « l’ingénierie du chaos et de la famine ».

Le communiqué a précisé que la bande de Gaza a besoin quotidiennement de 600 camions d’aide et de carburant pour répondre au strict minimum des besoins des secteurs de la santé, des services et de l’alimentation, dans un contexte d’effondrement total des infrastructures dû à l’agression continue et à la guerre d’extermination.

Le bureau a fermement condamné la poursuite du crime de la famine, la fermeture des points de passage et l’empêchement de l’entrée des aides, tenant l’occupation et les pays impliqués dans ces crimes pour entièrement responsables de la catastrophe humanitaire. Il a appelé à une ouverture immédiate des points de passage et à l’entrée de quantités suffisantes de nourriture et de lait infantile.

De son côté, le directeur des secours médicaux à Gaza a averti que 17 000 enfants souffrent de malnutrition aiguë, dans un contexte d’incapacité du système médical à répondre aux besoins. Il a affirmé que les aides qui parviennent sont peu nombreuses et pillées par des bandes, alors que des médicaments essentiels, notamment pour les diabétiques, n’entrent plus. Les femmes enceintes souffrent également gravement de malnutrition et d’absence totale de soins.

Depuis le début du mois de mars, l’occupation sioniste s’est désengagée de l’accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers avec la résistance, entamé le 19 janvier dernier, et a repris sa guerre d’extermination, rejetant toutes les initiatives internationales visant à arrêter l’agression.

Et malgré les avertissements des Nations unies et des autorités palestiniennes sur une catastrophe humanitaire sans précédent, l’occupation continue de fermer les points de passage de la bande de Gaza aux aides humanitaires, de secours et médicales depuis le 2 mars, dans le cadre de sa politique de famine systématique, utilisée comme une arme contre les Palestiniens.

Il est à rappeler que, depuis le 7 octobre 2023, l’occupation mène une guerre d’extermination contre Gaza, incluant meurtres, famine, destruction et déplacement forcé, en défiant les appels internationaux et les ordonnances de la Cour internationale de justice exigeant l’arrêt de l’agression.

Cette guerre, avec un soutien direct des États-Unis, a causé plus de 204 000 morts et blessés palestiniens, dont la majorité sont des enfants et des femmes, ainsi que plus de 10 000 disparus, des centaines de milliers de déplacés, et une famine ayant coûté la vie à de nombreux Palestiniens.