Un ancien diplomate tunisien a estimé, en réaction aux déclarations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, prononcées hier lors de son discours à la Nation devant les deux chambres du Parlement, qu’elles constituaient « une réponse à des parties bien connues des autorités algériennes », soulignant que l’Algérie « ne se permet pas de nuire à la sérénité de ses relations avec la Tunisie ».
Abdallah Al-Abidi a indiqué, dans une intervention sur les ondes de la radio « Jawhara FM » aujourd’hui, que « les rumeurs malveillantes sont le prolongement de courants à visées politiques actifs dans des pays hostiles à la région arabe, et l’Algérie ne saurait en être une exception ».
Réagissant à l’affirmation de l’animateur selon laquelle les déclarations du président Tebboune auraient mis les points sur les “i” et clos la polémique, le diplomate a rejeté cette analyse, estimant que « quelles que soient les déclarations des présidents Kaïs Saïed et Tebboune, la question ne relève pas d’un simple malentendu dissipé par des clarifications, car les auteurs des rumeurs et allégations faisant état d’un accord militaire secret autorisant l’armée algérienne à étendre ses activités sur le territoire tunisien poursuivent des intentions malveillantes et des objectifs bien définis, au premier rang desquels figurent la remise en cause du régime tunisien et l’atteinte aux relations entre les deux pays ».
Le diplomate estime que l’Algérie est la principale cible de ces rumeurs, faisant référence à plusieurs articles visant à semer le doute et la confusion, publiés dans certains médias internationaux à l’encontre de l’Algérie, en allusion apparente à une série de sujets récemment parus dans des journaux français sur cette question.
En second lieu, Al-Abidi considère que « certaines parties cherchent à semer la discorde entre la Tunisie et l’Algérie, mais aussi à jeter le doute sur la Tunisie, son peuple et son régime », soulignant que « l’Algérie est la cible principale et que ces parties sont instrumentalisées par d’autres acteurs bien connus », tout en évoquant « des tentatives visant à déstabiliser les relations afin de créer une instabilité dans la région ».
Des informations non confirmées et sans source ont récemment circulé, faisant état de la conclusion d’un accord secret entre l’Algérie et les autorités tunisiennes autorisant une intervention de l’armée algérienne sur le sol tunisien. Ces allégations ont été exploitées par certaines parties politiques dans le cadre de leurs querelles et de leur opposition au président Kaïs Saïed.
De son côté, le président Tebboune a catégoriquement démenti ces accusations hier, lors de sa première sortie officielle, affirmant que son pays n’était jamais intervenu « ne serait-ce que d’un iota » dans les affaires intérieures de la Tunisie, et que l’armée algérienne n’avait jamais foulé le territoire tunisien.
Il a ajouté que le nationalisme en Tunisie est très fort et que « certains tentent, à tort, de la présenter comme une proie facile », soulignant que « porter atteinte à la Tunisie, c’est porter atteinte à l’Algérie », liant ainsi la sécurité des deux pays.
Une partie de la presse tunisienne a réagi aux déclarations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, sur les relations entre les deux pays et les tentatives de les « empoisonner », en donnant la parole à des analystes pour en proposer une lecture.
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