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Amalgame autour des négociations sur Gaza

Trump lance une violente attaque contre le Hamas

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Dans une déclaration conjointe publiée ce vendredi, le Qatar et l’Égypte ont confirmé la poursuite de leurs efforts intensifs de médiation en vue de mettre fin à l’agression contre la bande de Gaza. Les deux pays ont précisé que leur objectif reste d’aboutir à un accord qui mettrait un terme à la guerre, soulagerait les souffrances des Palestiniens, garantirait la protection des civils et permettrait un échange de prisonniers.

Le communiqué indique que le dernier cycle de négociations, qui a duré trois semaines, a permis certains progrès. La suspension actuelle des pourparlers intervient, selon les deux pays, dans le cadre de consultations nécessaires avant une reprise prochaine du dialogue, une démarche qualifiée de « normale » dans le contexte de négociations aussi complexes.

Doha et Le Caire ont également mis en garde contre les fuites médiatiques, qu’ils ont qualifiées de « non représentatives de la réalité » et de nuisibles aux efforts de médiation. Ils ont invité les médias internationaux à faire preuve de responsabilité journalistique et à se concentrer sur la souffrance inédite des civils palestiniens, plutôt que de saper les tentatives de cessez-le-feu.

Le communiqué se termine par une réaffirmation de l’engagement qatari et égyptien, en coordination avec les États-Unis, à poursuivre les efforts en faveur d’un accord de cessez-le-feu global et durable à Gaza.

La déclaration intervient peu après les propos virulents de l’ancien président américain Donald Trump, qui a accusé le mouvement Hamas de ne pas vouloir réellement un accord de trêve. S’exprimant depuis la Maison Blanche, Trump a affirmé qu’« il faudra combattre et éliminer le Hamas », estimant que le mouvement « veut mourir » et qu’il « ne cherche pas un accord », notamment parce que la libération des derniers otages lui ferait perdre ses dernières cartes de négociation.

Parallèlement, le gouvernement sioniste a annoncé le retrait de son équipe de négociation présente à Doha pour des consultations internes supplémentaires. Toutefois, des sources bien informées ont confié à l’agence Reuters que ce retrait ne signifiait pas une rupture des discussions, mais relevait d’un ajustement dans le cadre des efforts régionaux et internationaux en cours.

De leur côté, le Hamas et le Jihad islamique ont rejeté les accusations du représentant américain Steve Wietkoff, qui leur reprochait de faire preuve d’égoïsme et de mauvaise foi. Les deux mouvements ont défendu une position « responsable et positive » durant les négociations, visant à mettre fin à l’agression et à soulager les souffrances des habitants de Gaza.

Ils ont souligné que la réponse du Hamas, fruit de consultations approfondies, avait été jugée sérieuse et constructive par les médiateurs, et pourrait servir de base à un accord mettant un terme à la guerre et à la catastrophe humanitaire en cours.