Le Haut-Commissariat à l’Amazighité (HCA) a appelé, ce samedi, la justice à une application stricte et ferme des lois garantissant la protection de l’État, la préservation de ses symboles, de ses constantes et de son unité nationale. Il a estimé qu’il est plus que jamais temps d’assécher toutes les sources de discorde, et de ne tolérer aucun acte portant atteinte à l’un des éléments constitutifs de l’identité nationale, qu’il soit arabe ou amazigh.
Dans un communiqué intitulé « Lorsque la composante amazighe est visée, c’est toute la nation qui l’est », le HCA a affirmé que la sécurité nationale ne saurait souffrir d’aucune forme de laxisme, et que l’identité nationale n’est pas un sujet à controverses ni à surenchères. "L’Algérie est une, unie par son histoire, ses langues, ses valeurs et l’intégrité de son territoire", a-t-il insisté.
Pour le HCA, l’incitation à la haine n’est pas une liberté d’expression, mais une trahison de la mémoire des martyrs et une atteinte à l’esprit du 1er Novembre. D’où la nécessité d’une mise en œuvre rigoureuse des textes de loi relatifs à ce sujet, sans faiblesse ni hésitation.
L’instance a souligné qu’alors que l’Algérie fait face à des défis régionaux et internationaux complexes, certaines parties isolées tentent toujours de déstabiliser la cohésion sociale en diffusant des discours de haine et en attaquant une composante fondamentale de l’identité nationale.
Ces tentatives, ajoute le communiqué, ne servent que des agendas extérieurs visant à saper les fondements de la cohésion nationale, à briser l’unité dans la diversité, et à remettre en cause une identité inclusive clairement affirmée par la Constitution.
Le communiqué rappelle que la Constitution algérienne, à travers son préambule, l’article 4 et d’autres dispositions, reconnaît l’amazighité, au même titre que l’arabe, comme langue nationale et officielle, exprimant un ancrage historique et civilisationnel profond dans cette terre.
Le HCA a enfin invoqué la législation existante contre le discours de haine et les discriminations, citant notamment la loi relative à la prévention de la discrimination et de la haine, qui vise à protéger l’espace public et les institutions de toute tentative de semer la discorde, de diviser les Algériens, ou de porter atteinte à l’unité nationale et à la paix territoriale.
Ce communiqué intervient en réaction aux propos controversés de Mohamed Amine Belghit, tenus sur une chaîne émiratie, dans lesquels il remettait en cause la légitimité de la composante amazighe, la qualifiant de création des services de renseignement français ou d’un courant sioniste-français.
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