Monde

Les incendies à Jérusalem s’intensifient

Les flammes ravagent les territoires occupés, et l’Autorité palestinienne propose son aide

  • 65
  • 3:09 Min

Les incendies se sont propagés, ce jeudi, dans les territoires palestiniens occupés, atteignant les collines de la ville de Jérusalem. Cela a entraîné la fermeture de l’autoroute n°1 reliant Jérusalem à Jaffa, obligeant de nombreux conducteurs à abandonner leurs véhicules pour fuir les flammes.

Selon les médias sionistes, les services d'incendie et de secours ont signalé au moins cinq foyers d’incendie dans les collines de Jérusalem. Les pompiers opèrent dans des conditions météorologiques difficiles, en raison de la canicule et des vents violents qui soufflent sur la région.

Le journal « Haaretz » a indiqué que les feux ont déjà ravagé plus de 24 000 hectares dans les montagnes de Jérusalem. Actuellement, 155 équipes de pompiers sont déployées pour tenter de contenir les flammes dans les différents foyers.

Selon la chaîne sioniste Channel 12, des avions de l’armée de l’air ont été mobilisés pour appuyer les opérations d’extinction. Dès l’aube, des avions de lutte contre les incendies ont commencé à survoler les principales zones touchées et les zones résidentielles pour éviter que les flammes n’atteignent les habitations.

Les services d’incendie ont confirmé qu’à ce stade, le feu n’était toujours pas maîtrisé. Israël a sollicité l’aide de cinq pays, dont Chypre, la Grèce et l’Italie, pour faire face à la situation.

Les incendies ont également provoqué des coupures d’électricité dans plusieurs colonies autour de Jérusalem, qui sont en cours d’évacuation en raison de l’aggravation des feux et de la difficulté à les contenir.

Selon la police sioniste, au moins cinq zones situées à environ 30 kilomètres à l’ouest de Jérusalem ont été évacuées.

La radio publique sioniste a cité le chef du conseil de la colonie de Mateh Yehuda, proche de Jérusalem, qui a affirmé « Plus de 10 000 habitants ont été évacués à cause des incendies. »

Le journal Israel Hayom a rapporté que le ministère du Tourisme sioniste a mis en place une cellule de crise pour gérer les évacuations des localités menacées.

Le journal Yedioth Ahronoth a pour sa part estimé que le coût de la reconstruction après ces vastes incendies pourrait s’élever à plusieurs millions de dollars.

L’Autorité palestinienne propose son aide

D’après la chaîne sioniste « Kan », l’Autorité palestinienne a proposé son aide au gouvernement sioniste pour participer aux efforts d’extinction des incendies menaçant les colonies autour de Jérusalem. Mais ce dernier n’a pas encore répondu à cette proposition.

Cette initiative a suscité l’indignation sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes ont dénoncé l’attitude du président Mahmoud Abbas, l’accusant de tendre la main à ceux qui bombardent Gaza, alors qu’il critique constamment la résistance palestinienne.

Netanyahou accuse les Palestiniens pour dissimuler l’échec de son gouvernement

Le Premier ministre sioniste, Benyamin Netanyahou, a accusé mercredi soir les Palestiniens d’avoir délibérément allumé les feux, sans apporter de preuve, et a mis en garde contre le risque de propagation des flammes jusqu’à Jérusalem même.

Dans une vidéo publiée par son bureau, Netanyahou a déclaré « Les vents d’ouest peuvent facilement pousser le feu vers les banlieues de Jérusalem, voire dans la ville elle-même. »

Il a ajouté que la priorité actuelle est de protéger Jérusalem, qualifiant la situation d’« urgence nationale », et a exigé l’arrestation de tout Palestinien impliqué dans ces incendies.

Les sionistes incapables de gérer la catastrophe

Dans une interview accordée à Al Jazeera, l’expert des affaires sionistes Ismaïl Al-Mouslimani a estimé que le recours du gouvernement Netanyahou à des pays européens pour éteindre les incendies montre son incapacité à gérer des crises de cette ampleur.

Il a affirmé que ces incendies pourraient être les plus vastes jamais enregistrés dans la région, et qu’ils mettent en lumière l’échec de l’occupation à affronter des catastrophes majeures malgré ses technologies avancées. Le recours à une aide étrangère prouve, selon lui, le manque d’infrastructures adéquates pour gérer de telles urgences.