Economie

Détails de l’accord de partage de production entre Sonatrach et l’italien Eni

Avec un investissement total important estimé à 1,35 milliard de dollars américains, dont 110 millions de dollars alloués aux travaux de recherche et d’exploration

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Le groupe Sonatrach a signé, ce lundi, un contrat de partage de production d’hydrocarbures avec la société italienne Eni, portant sur l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures dans le périmètre contractuel de Zemoul El Kbar, situé dans le bassin de Berkine, à environ 300 kilomètres à l’est de Hassi Messaoud.

À cette occasion, le Président-directeur général de Sonatrach, Rachid Hachichi, a déclaré que ce contrat s’inscrivait dans le cadre de la loi 19-13 du 11 décembre 2019, régissant les activités liées aux hydrocarbures. Le contrat a une durée de trente ans, prolongeable de dix années supplémentaires, et comprend une phase d’exploration et de recherche de sept ans.

Le projet mobilisera un investissement total important estimé à 1,35 milliard de dollars américains, dont 110 millions de dollars seront consacrés aux travaux de recherche et d’exploration. Le PDG a souligné que cet investissement reflète la confiance des partenaires dans les capacités de l’Algérie et de ses institutions, notamment Sonatrach, à développer des projets énergétiques prometteurs.

Hachichi a indiqué que ce contrat représente également une avancée qualitative en matière d’intégration des solutions numériques avancées et des technologies innovantes dans les domaines de la production et de l’exploitation. Il vise notamment l’optimisation du rendement des puits et la récupération des réserves, ce qui s’inscrit dans l’évolution technologique de l’industrie pétrolière et gazière au niveau international. Cela confirme, selon lui, la volonté de Sonatrach de se positionner comme un acteur de premier plan dans l’innovation et la modernisation.

Le projet accorde aussi une attention particulière au renforcement du contenu local, à travers l’encouragement à recourir aux opérateurs nationaux pour la réalisation des travaux liés à ce contrat. Cette approche devrait contribuer à générer de la valeur ajoutée dans l’économie nationale et à soutenir le tissu entrepreneurial local.

Dans le cadre de ce projet, le PDG de Sonatrach a indiqué que l’objectif est d’atteindre une production globale estimée à 415 millions de barils équivalent pétrole, dont 9,3 milliards de mètres cubes de gaz naturel sur toute la durée du contrat. Ces volumes viendront renforcer les ressources énergétiques de l’Algérie, soutenir les objectifs de sécurité énergétique du pays et consolider ses capacités d’exportation.

Hachichi a précisé que ce contrat est le fruit d’un processus de négociations entamé après la signature du protocole d’accord entre Sonatrach et Eni le 19 mai 2024. Il constitue une preuve supplémentaire de la solidité de la relation bilatérale entre les deux parties, une relation fondée depuis des décennies sur la confiance, la compréhension mutuelle et un partenariat actif.

Outre ce contrat d’exploration et d’exploitation des hydrocarbures dans le périmètre de Zemlet El Kbar, il est également prévu, selon Hachichi, la signature d’un accord gazier définissant les conditions de commercialisation du gaz sec issu de cette zone en vue de son exportation.

Par ailleurs, un accord-cadre sera conclu entre Sonatrach, la société italienne Eni et Eni Corporate University, dans le but stratégique de renforcer la coopération dans le domaine du développement des ressources humaines.

Cet accord vise à développer les compétences techniques et humaines des employés de Sonatrach, à travers des programmes de formation spécialisés encadrés par Eni Corporate University, garantissant ainsi un transfert de connaissances techniques moderne, efficace et durable.