Les services de sécurité compétents ont, selon nos sources, ouvert une enquête afin de déterminer les causes et les circonstances de l’incendie qui a touché, au début de la semaine dernière, l’unité de production des produits plats du complexe sidérurgique d’El Hadjar à Annaba.
Cet incendie a provoqué un arrêt quasi total de la chaîne de production de cette unité industrielle — la seule qui fonctionnait encore régulièrement au sein du complexe — alors que toutes les autres unités de production, en tête desquelles le haut fourneau, considéré comme le « cœur battant » du complexe, sont à l’arrêt complet depuis plusieurs mois.
Toujours selon nos sources, l’enquête ouverte au niveau de l’unité des produits plats vise à identifier les véritables causes du sinistre, à désigner les responsables et à déterminer si l’incendie résulte d’un acte criminel.
La succession d’incidents touchant périodiquement les installations sensibles des différentes unités de production du complexe d’El Hadjar vient s’ajouter à la longue liste de contre-performances enregistrées par le plus grand complexe industriel du pays, véritable fierté de la sidérurgie algérienne et symbole des acquis de l’indépendance nationale.
Et ce, malgré les orientations répétées du président Abdelmadjid Tebboune, qui a insisté, lors des réunions du Conseil des ministres, sur la relance et le développement des industries mécaniques lourdes et moyennes, en particulier le complexe d’El Hadjar, capable d’assurer l’autosuffisance nationale dans ce secteur et de fournir de nombreuses usines intégrées à sa chaîne de production.
La situation alarmante que traverse le complexe ces derniers mois, marquée par l’arrêt total de la production dans la majorité des unités et l’extinction de la flamme du haut fourneau, ne peut, selon les mêmes sources, laisser indifférent.
Elle exige une réaction immédiate pour déterminer les responsabilités dans l’état de paralysie totale que connaît actuellement le complexe d’El Hadjar.
Ce constat intervient en dépit de l’attention particulière accordée par l’État au secteur de la sidérurgie et à la réactivation des usines en difficulté, à l’image d’El Hadjar.
Les autorités ont lancé de nombreuses initiatives et mis en place des commissions locales et centrales dépendant du ministère de l’Industrie pour évaluer la situation après les graves dommages subis par ce complexe stratégique.
Ces difficultés ont entraîné l’arrêt de la production, la perte de parts de marché tant au niveau national qu’international, et la réduction des capacités d’exportation.
Elles ont également provoqué de sérieuses tensions financières, rendant le versement régulier des salaires de centaines d’ouvriers de plus en plus difficile, poussant la direction à recourir à l’endettement auprès des banques publiques pour assurer le paiement des salaires chaque mois.
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