Nation

Le FFS appelle à un consensus national

Lors d’un rassemblement organisé aujourd’hui à Berrouaghia, à l’occasion du 62e anniversaire de la fondation du parti

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Le premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS),Youcef Aouchiche,  a affirmé ce jeudi que « le consensus national n’est plus un choix secondaire, mais une nécessité impérieuse imposée par les défis internes et les mutations mondiales qui entourent l’Algérie ».

S’exprimant lors d’un rassemblement tenu à la salle de cinéma de Berrouaghia (Médéa), à l’occasion du 62e anniversaire de la création du FFS, Aouchiche a souligné que malgré les divergences politiques et idéologiques, il est essentiel de s’accorder sur des principes fondamentaux, tels que la défense de la souveraineté nationale, la préservation des fondements identitaires, et l’enracinement de l’État de droit. Selon lui, c’est le seul chemin possible pour bâtir l’Algérie de demain.

Il a ajouté que le dépassement des crises ne peut se faire que par un dialogue franc, des compromis mutuels et une union autour d’un pacte national inclusif qui garantisse la participation de tous les Algériens à la construction de leur avenir commun.

Aouchiche a rappelé que le FFS, depuis sa création, n’a jamais cru qu’en une démocratie authentique, basée sur la participation des citoyens à la gestion des affaires publiques, loin des cercles fermés et des pratiques d’exclusion, qui ne servent que des intérêts étroits.

Il a insisté sur le fait que la construction d’une société forte exige une compréhension réelle des souffrances quotidiennes des citoyens, et une analyse sérieuse des causes qui poussent la jeunesse vers la harga (émigration clandestine) et la toxicomanie, qu’il considère comme des phénomènes dangereux menaçant le tissu national et constituant une guerre méthodique contre l’avenir du pays.

Dans ce contexte, et en assumant sa responsabilité politique et morale, Aouchiche a indiqué que le FFS œuvre actuellement à remplir son devoir national à travers des campagnes de sensibilisation, des journées d’étude sur l’économie nationale, des débats sur les mutations numériques et technologiques ainsi que des initiatives dans les domaines de la santé et de l’éducation, visant à renforcer la conscience citoyenne.

Il a souligné que l’expression des idées ne doit jamais passer par la force ou l’exclusion, mais par un dialogue constructif, seul rempart contre les dérives extrémistes. Car, selon lui, « l’exclusion engendre la fermeture, tandis qu’une véritable démocratie repose sur le pluralisme et le respect des opinions divergentes ».

Aouchiche a également affirmé que la construction de l’Algérie de demain, celle pour laquelle le peuple est sorti pacifiquement dans le Hirak, rejetant la corruption et les politiques de replâtrage, passe par la vigilance, l’unité, la lucidité et la prise de responsabilité collective.

Il a appelé les autorités à ouvrir des espaces permettant au peuple de défendre librement ses convictions, soulignant que les grands défis ne peuvent être relevés que par la synergie des efforts et une réorganisation saine de nos affaires intérieures.

Dans ce sens, il a insisté : « Le consensus national n’est pas une utopie. Malgré les contradictions politiques, il existe un accord sur les axes fondamentaux : la défense de la souveraineté, l’État de droit, les libertés et la justice sociale. »

C’est pour cela, dit-il, que le FFS a pris l’initiative de présenter ses idées consensuelles à plus de 12 partis politiques, affirmant que la possibilité de bâtir ce consensus reste réelle, à condition qu’il y ait une volonté commune.

Enfin, selon Aouchiche, la construction d’un pacte national global nécessite des concessions mutuelles de toutes les parties, car c’est le seul moyen de faire face aux menaces qui s’annoncent, dans un contexte mondial en pleine mutation, aux conséquences directes pour les pays en développement.

Il conclut en affirmant que réorganiser la maison intérieure sur des bases solides, en assurant l’adhésion de tous les Algériens et Algériennes, en libérant les espaces d’expression et en garantissant les droits sans exclusion, est la meilleure façon de protéger le pays contre toute menace à venir.