Le Front des Forces Socialistes (FFS) a fermement condamné ce samedi ce qu’il qualifie de « dérives graves », faisant référence aux déclarations de Mohamed Amine Belghit, exigeant une réaction immédiate et ferme des autorités pour sanctionner les auteurs et les instigateurs, sans aucune complaisance, conformément aux lois de la République.
Cette prise de position a été exprimée par le Premier Secrétaire national, Youcef Aouchiche, lors d’un discours prononcé devant les militants du parti dans la wilaya d’Ouargla. Il a indiqué que le FFS suit avec une grande inquiétude l'escalade récente des discours de haine et de division entre les enfants d’un même peuple, laquelle coïncide de manière troublante avec les pressions et provocations que subit l’Algérie dans son environnement régional et dans un contexte international tendu.
Sans mentionner explicitement Belghit, Aouchiche a dénoncé des « propos venimeux émanant de pseudo-intellectuels et pseudo-académiciens », qui remettent sournoisement en cause les constantes nationales et les éléments constitutifs de l’identité algérienne, affirmant qu’ils visent à saper la cohésion de la société algérienne et menacent la stabilité, la sécurité et l’unité du pays.
Pour l’ancien candidat à la présidentielle, ces agissements ne sauraient en aucun cas être considérés comme relevant de la liberté d’expression, mais constituent plutôt une véritable infraction, une haute trahison, particulièrement dans le contexte régional et international actuel, jugé extrêmement sensible et dangereux.
« Pour le FFS, il n’y a aucune différence entre ceux qui portent atteinte à l’unité territoriale et à la souveraineté du pays, et ceux qui remettent en question son identité et ses fondements. Ils représentent les deux faces d’un même projet de destruction visant la nation algérienne», a-t-il ajouté.
Il a appelé à faire bloc contre ces manœuvres malveillantes et à faire preuve de la plus grande vigilance pour ne pas tomber dans leurs pièges.
Selon lui, les autorités sont appelées à adopter une approche permettant à l’Algérie de se réconcilier avec elle-même et avec son identité, tout en corrigeant les contre-vérités et les stéréotypes propagés par des semeurs de discorde, au service d’agendas conflictuels de plus en plus agressifs.
Dans ce contexte, Aouchiche a souligné que la diversité culturelle, humaine et naturelle de l’Algérie est une source de force et de renouveau national, exprimant sa confiance dans la capacité du peuple algérien à valoriser cette richesse pour hisser le pays à sa juste place dans son environnement régional et continental.
La construction de l’État, a-t-il poursuivi, se fait par une volonté collective, une participation réelle et une ouverture à tous, et non par l’imposition de visions unilatérales et autoritaires déconnectées de toute base politique ou sociale.
La bataille, selon lui, ne peut être gagnée que collectivement, en redonnant tout son sens à la politique, en misant sur la conscience collective et sur la force de la volonté nationale.
Ce pluralisme, a-t-il conclu, doit s'incarner dans une identité algérienne authentique, qui n’est ni le prolongement de projets orientalistes soumis à l’impérialisme et au sionisme mondial, ni prisonnière de modèles occidentaux néocoloniaux.
Il s’agit plutôt d’une identité proprement algérienne, qui valorise et est fière de toutes les composantes identitaires, sociales et civilisationnelles de la nation, dont l’islam, l’amazighité, l’arabité et la modernité constituent les fondements essentiels.
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