Monde

Le génocide et la famine continuent à Gaza

Selon Human Rights Watch, au moins 859 Palestiniens ont été tués entre le 27 mai et le 31 juillet

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L’extermination, la famine et le blocus poursuivent leur œuvre meurtrière contre les Palestiniens de Gaza, dans une indifférence internationale et régionale quasi totale. Pendant ce temps, l’occupation sioniste continue de commettre des massacres, notamment près des points de distribution d’aide humanitaire, aggravant une crise humanitaire déjà catastrophique.

Selon l’agence de presse palestinienne WAFA, trois Palestiniens ont été tués et plus de trente blessés par des tirs de l’armée d’occupation près du centre d’aide américaine dans la zone de Chakoush, au nord de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Des sources médiatiques palestiniennes ont rapporté que des tanks israéliens ont également ouvert le feu autour d’un centre de distribution d’aide dans le nord-ouest de Rafah.

Par ailleurs, l’artillerie de l’occupation a bombardé les zones est de Khan Younès, en parallèle avec une frappe intense sur la rue Al-Tineh, au nord de la ville, causant plusieurs blessés.

Le centre médical Nasser a annoncé la mort de deux Palestiniens et plus de soixante-dix blessés par balles dans le secteur dit "Mourag" au sud de Khan Younès. Dans la zone de Mawasi, toujours à Khan Younès, quatre Palestiniens, principalement des enfants, ont été tués dans une frappe contre des tentes de déplacés dans le secteur d’Ard Al-Farra. Une autre femme a été tuée et plusieurs personnes blessées dans un bombardement sur des tentes près de la station de Tiberias.

Dans le centre de la bande de Gaza, quatre Palestiniens ont péri après que leur véhicule a été ciblé à Deir al-Balah peu après minuit. Parmi les victimes figure Ahmed Daloul, qui a succombé après sa fille Suwar, tuée quelques mois plus tôt.

Des tirs ont également blessé plusieurs Palestiniens dans la zone de Netzarim, tandis que l’artillerie a visé le nord du camp de Nuseirat.

À Gaza-ville, les hélicoptères et drones de l’occupation ont frappé les lieux où se trouvent des déplacés. Des blessés, majoritairement des enfants, ont été extraits des décombres dans le quartier Rimal et d’un appartement dans le quartier Sabra. Des frappes ont aussi touché les alentours du cimetière de Sheikh Radwan, où plusieurs blessés ont été enregistrés, ainsi qu’une maison voisine.

D'autres frappes ont visé la zone de Chalet al-Rihan près du complexe islamique à Sabra, et les abords des universités dans le quartier Rimal. Des quartiers de l’est de Gaza ont également été ciblés.

Le directeur de l’hôpital pour enfants du complexe médical Nasser a alerté sur la dégradation dramatique de la situation sanitaire des enfants à Gaza, en raison du blocus et du refus d'entrée de l’aide essentielle. Il a averti que des milliers d’enfants sont en danger de mort, notamment ceux souffrant de maladies chroniques, décédant à des âges très précoces par manque de soins et de médicaments.

Il a indiqué que l’hôpital reçoit de plus en plus d’enfants souffrant de malnutrition sévère, alors qu’ils n’ont aucun antécédent médical, ce qui reflète l’ampleur de la crise alimentaire. Il a souligné que les aides entrant dans Gaza sont insuffisantes, mal distribuées et ne parviennent pas aux personnes qui en ont réellement besoin. Il a insisté sur la nécessité de remettre l’aide entre les mains d’organisations internationales transparentes, afin d’éviter les détournements et garantir une distribution juste.

L’organisation Human Rights Watch a qualifié de crime de guerre les attaques contre les palestiniens affamés cherchant à obtenir de l’aide humanitaire. Elle a dénoncé les tirs répétés de l’armée sionistes sur les centres de distribution d’aide soutenus par les États-Unis, notamment ceux gérés par l’organisation Gaza Humanitarian Foundation, en coordination avec l’armée d’occupation.

L’ONG affirme qu’au moins 859 Palestiniens ont été tués entre le 27 mai et le 31 juillet alors qu’ils tentaient d'accéder à l’aide. Elle accuse l'entité sioniste d’utiliser la faim comme arme, ce qui constitue un crime de guerre, et dénonce le blocage intentionnel de l’aide humanitaire et des services essentiels, qualifiant cela de crime contre l’humanité et d’acte de génocide.