Ahmed Taleb Ibrahimi est décédé ce dimanche à l’âge de 93 ans. Ancien ministre et fils du cheikh Mohamed Bachir El Ibrahimi, l’un des fondateurs de l’Association des Oulémas Musulmans Algériens, le défunt a occupé plusieurs postes ministériels importants durant la période du parti unique, notamment à l’Éducation, à l’Information, à la Culture et aux Affaires étrangères.
Figure politique de premier plan dans l’Algérie post-Houari Boumédiène, Ahmed Taleb Ibrahimi s’est distingué également par son profil intellectuel, étant l’auteur de plusieurs ouvrages.
Il a été ministre de l'Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur, puis ministre de l’Information, et enfin ministre des Affaires étrangères sous la présidence de Chadli Bendjedid, de 1982 à 1988.
Né en 1932 à Sétif, il a poursuivi ses études à l’Université d’Alger, puis à l’Université de Paris, tout en étant actif au sein de l’Union générale des étudiants musulmans algériens (UGEMA) en France.
Ahmed Taleb Ibrahimi s’était présenté à l’élection présidentielle de 1999 face à Abdelaziz Bouteflika, Hocine Aït Ahmed, Mouloud Hamrouche et d’autres candidats, avant de se retirer avec l’ensemble des prétendants, dénonçant des signes d’un scrutin joué d’avance en faveur de Bouteflika.
Il avait par la suite tenté de créer un parti politique sous le nom de « Parti El Wafa », mais le ministère de l’Intérieur a refusé son agrément en 2000, en raison de la présence parmi les fondateurs d’anciens membres du FIS dissous, selon les déclarations du ministre de l’Intérieur de l’époque, le défunt Yazid Zerhouni.
Ahmed Taleb Ibrahimi s’est, par la suite, retiré de la vie politique, adoptant une longue période de réserve et de silence, apparaissant rarement dans les débats ou prises de position publiques.
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