Culture

Oran : Réouverture d’une bibliothèque abritant 35 000 ouvrages

Elle a été fermée depuis le mois de juin dernier.

  • 0
  • 2:00 Min

L’administration du Centre de documentation économique et sociale (CDES) a annoncé, ce dimanche, sur sa page officielle Facebook, une nouvelle réjouissante : la réouverture de la bibliothèque le 15 janvier prochain. Cette dernière abrite plus de 35 000 titres et avait fermé ses portes à la fin du mois de juin dernier, après soixante années d’activité scientifique, durant lesquelles elle a accueilli des étudiants universitaires pour la réalisation de mémoires, de thèses de magister et de doctorat dans diverses disciplines, tout en abritant des activités intellectuelles et des séances de dédicaces d’ouvrages.

Les responsables de la bibliothèque, située rue Kadiri Ahmed, à proximité du siège de la wilaya d’Oran, ont confirmé que la réouverture de cet espace intellectuel « intervient après une période de fermeture difficile, mais empreinte d’espoir. Ce nouveau départ vient de la conviction profonde qu’il est impossible de rompre avec un lieu culturel vivant et avec la place de l’écriture en tant que vecteur essentiel de création de sens, de réflexion et de rencontre ».

La réouverture de la bibliothèque est le fruit de l’attachement des lecteurs et de leur soutien aux responsables, permettant ainsi la reprise de l’activité de cet espace en tant que lieu de consultation, d’échange, de débat et de création de réseaux culturels.

La bibliothèque a toujours été un lieu de savoir et de dialogue, un espace de travail et de relations humaines profondément ancrées dans la vie intellectuelle et sociale de la ville d’Oran.

Pour rappel, la fermeture était due à la baisse du nombre d’adhérents et de lecteurs, notamment depuis la pandémie de la Covid-19, et à ses répercussions sur le budget de la bibliothèque, malgré l’aide de l’Archevêché d’Alger. Il convient également de rappeler que la création de la bibliothèque s’est faite sous l’égide de l’évêque algérien Henri Teissier et du père Pierre Claverie.

La bibliothèque constituait un lieu de rencontre pour les intellectuels et les universitaires, accueillant des conférences et des débats autour des dernières publications littéraires et scientifiques. Certaines de ses salles portent les noms d’universitaires disparus, tels que les sociologues Abdelkader Lakjaa et Djamel Guerid.

De nombreux intellectuels ont appelé au lancement d’une initiative pour sauver la bibliothèque, en s’acquittant des cotisations à l’avance ou en sollicitant les pouvoirs publics afin qu’ils reprennent la bibliothèque et en assurent la gestion, dans le but d’éviter la perte de l’importante richesse d’ouvrages et de thèses qu’elle renferme depuis l’indépendance.