L’Algérie a maintenu sa position de partenaire stratégique et fiable dans l’approvisionnement du gaz naturel vers l’Union européenne, avec près de 29 milliards de mètres cubes exportés au cours des neuf premiers mois de l’année 2025, selon le dernier rapport du think tank européen Bruegel, fondé sur les données de Bloomberg et du GIE (Gas Infrastructure Europe).
Les statistiques publiées ce dimanche estiment que les exportations algériennes se sont élevées à 28,977 milliards de m³ entre janvier et fin septembre 2025, contre 41,313 milliards de m³ pour l’ensemble de l’année 2024 et 43,236 milliards de m³ en 2023.
Durant le premier trimestre, l’Algérie a livré 9,796 milliards de m³, 10,250 milliards au deuxième trimestre, et 8,931 milliards au troisième trimestre.
Malgré une baisse d’environ un milliard de mètres cubes par rapport à la même période de 2024, l’Algérie demeure un fournisseur clé de l’Union européenne, aussi bien en gaz naturel canalisé qu’en gaz naturel liquéfié (GNL).
L’Italie reste le principal client, recevant la majorité du gaz algérien transporté via le gazoduc transméditerranéen “TransMed”.
Selon les données du ministère italien de l’Environnement et de la Sécurité énergétique, l’Italie a importé d’Algérie, au cours des huit premiers mois de 2025, environ 14,5 milliards de m³, représentant une part de marché de 35,5 %.
Les exportations globales de l’Algérie vers l’Union européenne sont restées relativement stables, malgré un léger recul dû à la baisse de la demande en gaz sur le Vieux Continent et aux travaux de maintenance effectués début 2025 sur la plus grande unité de liquéfaction du pays.
Les perspectives sont prometteuses : à partir de 2026, l’Allemagne rejoindra la liste des clients de l’Algérie, avec un volume estimé à 4 milliards de m³ par an, renforçant ainsi la présence algérienne sur le marché européen et diversifiant ses débouchés.
L’Algérie continue, par ailleurs, de consolider sa compétitivité sur le marché européen grâce à l’exploitation optimale de ses infrastructures existantes, notamment les gazoducs TransMed et Medgaz, l’accroissement des capacités de production de GNL et la mise en valeur de nouveaux gisements gaziers, inscrits dans une stratégie ambitieuse visant à préserver le rôle de l’Algérie comme acteur majeur du gaz en Europe, dans un contexte de fortes mutations et de concurrence accrue sur le marché énergétique mondial.
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