Economie

L’Algérie maintient sa position de leader dans la production de gaz

Selon le Rapport sur l’état de l’énergie en Afrique 2026, publié par la Chambre africaine de l’énergie.

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Le rapport annuel sur l’état de l’énergie africaine 2026, publié par la Chambre africaine de l’énergie en partenariat avec S&P Global Commodity Insights, a révélé des perspectives positives pour l’Algérie dans le domaine de la production de gaz naturel, confirmant son rôle central dans le paysage énergétique africain et mondial.

Selon le rapport détaillé, consulté par El Khabar, l’Algérie, en tant qu’ancien producteur de pétrole et de gaz, conserve d’importantes capacités de croissance, notamment dans le secteur gazier.

Le rapport dresse un tableau optimiste de l’avenir du secteur, prévoyant que la production quotidienne de gaz algérien atteindra environ 10 milliards de pieds cubes d’ici 2026, tandis que la production de pétrole devrait rester stable autour de 1 million de barils par jour.

Cette projection repose sur plusieurs facteurs encourageants, principalement l’entrée en production de nouveaux projets de développement. Le rapport cite notamment les projets « Tin Fouyé Tabankort Sud » et « In Amenas 2 », dont le démarrage est prévu en 2026. Il met également en avant les efforts continus visant à améliorer l’efficacité opérationnelle et à réduire l’empreinte carbone, à l’image du projet d’installation d’une centrale solaire au complexe Bir Rebaa North, exploité par la compagnie italienne Eni.

Le rapport souligne que ces mesures contribueront à dégager des volumes supplémentaires de gaz commercialisable, estimant que l’Algérie demeure le cœur battant de la production gazière en Afrique. L’Afrique du Nord, conduite par l’Algérie, a représenté environ 60 % de la production d’hydrocarbures du continent en 2025, une part appelée à se maintenir jusqu’en 2030.

Par ailleurs, le rapport met en lumière les améliorations substantielles du climat d’investissement dans le secteur énergétique algérien, saluant les réformes institutionnelles et législatives qui ont permis d’améliorer l’évaluation des risques « hors-sol » et d’attirer de nouveaux investissements.

Il souligne en particulier le succès des appels d’offres lancés de 2024, qui ont permis l’octroi des premières licences d’exploration en Algérie depuis une décennie, comme indicateur de l’ouverture et de l’attractivité du secteur. Le rapport confirme que l’Algérie est un producteur mature de pétrole et de gaz disposant d’un potentiel de croissance, surtout dans le gaz, avec une production actuellement concentrée à terre dans le sud du pays.

La société nationale Sonatrach demeure le principal producteur, représentant environ 75 % de la production totale de liquides et plus de 80 % de la production totale de gaz. En 2024, les activités d’exploration se sont concentrées autour des champs existants, avec 14 découvertes d’hydrocarbures enregistrées au cours de l’année. Les entreprises les plus actives dans le forage exploratoire ont été Sonatrach et Eni, principalement dans les bassins de Hassi Messaoud et de Berkine.

La production algérienne en 2024 a atteint environ 3,3 millions de barils équivalent pétrole par jour, répartis de manière quasi équilibrée entre liquides et gaz, avec une production de pétrole brut estimée à 1,38 million de barils par jour. Une légère baisse est attendue en 2025, à environ 3,2 millions de barils équivalent pétrole par jour.

En 2026, la production de pétrole devrait rester stable autour de 1 million de barils par jour, tandis que la production de gaz devrait atteindre environ 10 milliards de pieds cubes par jour.

Plusieurs projets de collecte de gaz sont en cours, parfois accompagnés d’initiatives de décarbonation des activités amont, telles que l’installation de systèmes photovoltaïques au complexe Bir Rebaa Nord (BRN) exploité par Eni.

Les nouveaux projets de développement gazier dont le lancement est prévu en 2026 incluent « Tin Fouyé Tabankort Sud » et « In Amenas 2 ». Bien que ces projets permettent de dégager des volumes supplémentaires de gaz commercialisable, ils ne devraient pas modifier de manière significative la production totale de gaz commercial.

Sur les cinq prochaines années, la production globale d’hydrocarbures devrait se maintenir autour de 3 millions de barils équivalent pétrole par jour.

Concernant les perspectives à moyen terme, le rapport prévoit que la production totale d’hydrocarbures de l’Algérie restera stable à environ 3 millions de barils équivalent pétrole par jour au cours des cinq prochaines années. Toutefois, les ambitions algériennes visent un objectif plus audacieux : porter la production de gaz à 200 milliards de mètres cubes par an, dont la moitié destinée à l’exportation, afin de soutenir la croissance économique et financer les stratégies de diversification.

À l’échelle continentale, le rapport présente une vision globalement optimiste, anticipant une production africaine de pétrole et de gaz d’environ 11,4 millions de barils équivalent pétrole par jour d’ici 2026, avec l’Algérie et le Nigeria en tête. Cette production devrait atteindre 13,6 millions de barils équivalent pétrole par jour d’ici 2030.

Le rapport souligne que « l’Afrique dispose d’énormes ressources en hydrocarbures et en minerais stratégiques, offrant une opportunité unique de stimuler la transformation économique à travers le développement et la valorisation en aval ». Des pays comme le Nigeria, l’Algérie, l’Angola, le Mozambique et la République démocratique du Congo possèdent d’importantes réserves de pétrole, de gaz, de cobalt et de lithium, qui, si elles sont exploitées efficacement, peuvent soutenir l’industrialisation, la création d’emplois et la sécurité énergétique.

Il ajoute que la production africaine devrait atteindre environ 11,4 millions de barils équivalent pétrole par jour en 2026, avec une répartition de 37 % de gaz et 63 % de liquides, l’Algérie et le Nigeria figurant parmi les principaux producteurs actuels.

Le rapport conclut que l’Algérie, grâce à ses politiques de réforme, à la stabilité de sa production et à l’importance de ses ressources, continue de fixer les standards et de jouer un rôle essentiel dans la sécurité énergétique aux niveaux national, régional et mondial, renforçant ainsi sa position de partenaire fiable sur le marché mondial du gaz et dans la construction de l’avenir énergétique de l’Afrique.