L’Iran a-t-il répondu à la proposition de Trump ?

Le président américain Donald Trump a annoncé ce mardi l’entrée en vigueur d’un accord de cessez-le-feu entre l’Iran et l’entité sioniste, appelant à ne pas le violer.

Cette déclaration a été publiée sur sa plateforme "Truth Social", quelques heures après avoir annoncé que les deux parties en guerre étaient parvenues à un "accord complet pour un cessez-le-feu total et général". Trump a également exprimé sa conviction que le cessez-le-feu serait "illimité et durerait pour toujours".

Pour Trump, la guerre est terminée

Trump avait déjà annoncé, dans la nuit de lundi à mardi, que "les sionistes et l’Iran avaient conclu un accord total sur un cessez-le-feu général et complet", censé entrer en vigueur environ six heures après son annonce. Il a précisé que le cessez-le-feu durerait d’abord 12 heures, et que la guerre serait ensuite considérée comme officiellement terminée.

Il a ajouté "En partant du principe que tout se passera comme prévu – ce qui sera le cas –, je tiens à féliciter les deux pays pour leur endurance, leur courage et leur intelligence d’avoir mis fin à ce qui devrait être appelé la guerre des 12 jours."

L’annonce de Trump intervient peu après une attaque iranienne par missiles contre la base américaine d’Al-Udeid au Qatar, baptisée "Opération Annonce de la Victoire". Doha a condamné cette attaque, la qualifiant de "violation flagrante de la souveraineté du pays", affirmant par la voix de son porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Majed Al-Ansari, que le Qatar se réserve le droit de riposte.

Escalade militaire avant la trêve

Tôt dimanche matin, les États-Unis ont mené des frappes aériennes contre les sites nucléaires et stratégiques iraniens à Fordow, Natanz et Ispahan, en soutien militaire, logistique et renseignement à l'entité sioniste.

Depuis le 13 juin, les forces d’occupation israéliennes ont ciblé des installations nucléaires, des bases de missiles, des responsables militaires et des scientifiques iraniens, alors que l’Iran a riposté en visant des bureaux militaires et de renseignement sioniste avec des missiles balistiques et des drones, causant des victimes des deux côtés.

L’entité accepte, l’Iran reste prudent

Le gouvernement israélien a déclaré ce mardi accepter la proposition de Trump pour un cessez-le-feu.

En revanche, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a indiqué dans un post sur X (ancien Twitter) que l’Iran n’avait pas encore conclu d’accord avec l’entité à ce sujet.

Selon l’agence iranienne Fars, proche des Gardiens de la Révolution, aucune proposition formelle ou informelle de cessez-le-feu n’a été reçue par l’Iran.

Cependant, la même agence a confirmé par la suite que le cessez-le-feu annoncé par Trump était bel et bien entré en vigueur, à partir de 07h30 heure locale.

Fars a ajouté que l'accord avait été facilité par les pertes infligées aux Israéliens par les missiles iraniens.

Dernière salve de missiles iraniens ?

Mardi à l’aube, l’Iran a lancé une nouvelle vague de missiles balistiques. Selon des médias sionistes, cinq salves ont été tirées sur différentes zones des territoires occupés, causant la mort de cinq personnes à Bir Sbaa et plus de 22 blessés.

La chaîne sioniste Channel 12 a rapporté que 11 missiles avaient été lancés en deux heures.

Des explosions ont été entendues au cœur des territoires occupés, liées aux tentatives d’interception des missiles iraniens, selon les mêmes sources.

Par ailleurs, l’espace aérien sioniste a été rouvert à la navigation après avoir été fermé pendant environ trois heures.

Pas de réaction officielle sioniste claire

Channel 12 a également signalé que le gouvernement sioniste discutait actuellement d’une éventuelle riposte à la mort de quatre civils à Bir Sbaa.

Jusqu’à présent, aucune autorité officielle sioniste n’a commenté publiquement le cessez-le-feu avec l’Iran annoncé par Trump.

L’armée sioniste a publié un communiqué sur X indiquant que des missiles avaient été détectés récemment en provenance d’Iran et que les systèmes de défense étaient en action.

l’armée a, plus tard, déclaré que les civils pouvaient quitter les abris, après une évaluation de la situation.