La junte militaire malienne se prépare-t-elle à normaliser ses relations avec le régime d’apartheid sioniste, auteur d’un génocide contre le peuple palestinien ? Rien n’est à écarter, comme en témoigne la présence de la délégation malienne lors du discours du criminel de guerre Benjamin Netanyahou à l’Assemblée générale des Nations Unies, vendredi dernier. Une intervention boycottée par la majorité des délégations du monde, qui ont vidé la salle onusienne pour dénoncer la guerre génocidaire menée contre le peuple palestinien.
Les représentants maliens et marocains ont préféré faire exception en restant dans la salle, alors même que la propagande du régime du Makhzen a soigneusement évité de mentionner qu’un membre de la délégation marocaine était bien resté sur place.
Quant aux images montrant Nasser Bourita quittant la salle, elles ne sont qu’une opération d’enfumage destinée à tromper l’opinion publique marocaine, majoritairement opposée à la normalisation avec l’entité sioniste, et de plus en plus exaspérée par la transformation du Maroc en colonie sioniste.
Une junte malienne isolée
Après l’échec cuisant de leur tentative de faire classer le mouvement de l’Azawad comme organisation "terroriste" aux Nations Unies, les dirigeants de Bamako – qui se présentent faussement comme issus du panafricanisme – ont franchi un nouveau cap en apportant un soutien tacite au génocide palestinien, après avoir remis leur destin entre les mains du Makhzen, devenu un bras de la colonisation sioniste mondiale.
La junte militaire, qui usurpe aujourd’hui le droit du peuple malien à une gouvernance démocratique, a suspendu les partis politiques, prolongé indéfiniment la période de transition en violant ses engagements de 2021, et tourné le dos aux Accords d’Alger, issus du dialogue inter-malien mené sous l’égide de l’ONU et de l’Algérie.
Aujourd’hui, elle se jette dans les bras du Makhzen, instrument du néocolonialisme français et agent régional du sionisme.
La junte malienne n’a pas tardé à montrer sa couleur : en soutenant le projet marocain d’accès à l’Atlantique, elle s’inscrit dans le premier jalon du plan sioniste financé par les Émirats arabes unis, visant à établir un corridor reliant la Palestine occupée (Cisjordanie et Gaza) à l’Afrique de l’Ouest, via la Corne de l’Afrique et le Sahel.
Si les intentions de la junte étaient sincères, elle aurait renforcé sa coopération avec la Côte d’Ivoire, voisine directe avec un accès maritime naturel, au lieu de se prêter au plan sioniste émirati.
Le projet sioniste dans le Sahel
Les attaques verbales et campagnes de désinformation de la junte malienne contre l’Algérie ne sont pas anodines. Elles s’inscrivent dans la mise en œuvre d’un plan géopolitique plus large, financé par Abou Dhabi et piloté par l’entité sioniste, visant à contrôler les axes commerciaux reliant l’Afrique au reste du monde.
Les Émirats arabes unis soutiennent les putschistes maliens, les arment et financent leurs opérations contre les peuples et mouvements opposés à leur domination.
Sous l’égide de l'entité sioniste, Abou Dhabi cherche à réactiver un ancien corridor commercial reliant l’Afrique de l’Ouest au Moyen-Orient et à l’Europe via le Sahel, la Libye et l’Égypte — un axe stratégique ayant connu son apogée du XIe au XVe siècle.
Ce corridor serait connecté au nouveau corridor indo-européen, via les ports de Gaza et Haïfa, récemment intégrés à un accord visant à relier l’Inde à l’Europe. L’objectif est clair : redessiner les équilibres mondiaux dans le cadre du projet sioniste de "Grande Israël", fondé sur la domination du commerce international et des ressources énergétiques.
L’Algérie demeure le principal obstacle à ce projet, ce qui explique l’intensification des manœuvres hostiles du trio Maroc-Émirats-entité sioniste, aujourd’hui rejoint par la junte malienne.
Le ralliement du Mali au projet a été acté en novembre 2023, lors de l’accord avec le Maroc sur l’accès à l’Atlantique — une décision qui confirme que la junte malienne n’est qu’un pion dans l’exécution du plan sioniste global, dont l’un des objectifs clés est d’affaiblir l’Algérie, acteur central du refus de la normalisation avec l'entité.
La rupture avec les Accords d’Alger, les mensonges sur les drones abattus, et les accusations infondées d’ingérence algérienne ne sont que des prétextes pour préparer l’opinion publique malienne à une future normalisation avec le régime d’apartheid dirigé par les généraux du génocide à Tel Aviv. Mais le peuple malien, héritier de Modibo Keïta, ne peut accepter cela. La décision finale lui appartient.
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